Suite à la multiplication des découvertes de gisements de pétrole en Namibie ces deux dernières années, plusieurs analystes pensent que ce pays d’Afrique australe a de quoi se positionner comme un acteur majeur de l’échiquier énergétique africain.
La Namibie veut se positionner au 5ème rang des producteurs africains de pétrole d’ici une décennie. C’est ce qu’a laissé entendre lundi 26 août, Ebson Uanguta (photo), le directeur général par intérim de la National Petroleum Corporation of Namibia (NAMCOR), lors d’une conférence sur l’énergie. D’après le responsable, le pays qui, il y a deux ans encore, figurait sur la liste des pays africains espérant exploiter les ressources pétrogazières de leur sous-sol, devrait pouvoir « produire plus de 500 000 barils équivalents pétrole par jour », d’ici cette échéance.
Cette perspective placerait la Namibie devant des pays comme le Gabon, le Congo-Brazzaville et l’Égypte, respectivement à la 7ème, 6ème et 5ème place des producteurs africains de pétrole, selon les données 2024 du Statistical Review of World Energy de l’Energy Institute. Cet objectif ambitieux est soutenu par les importantes découvertes de pétrole et de gaz réalisées dans les eaux territoriales du pays ces derniers mois, en l’occurrence le gisement Graff de Shell, celui Venus de TotalEnergies et la réserve Mopane de Galp. Dans l’ensemble, ces découvertes offshores, dont la monétisation est envisagée pour 2030, sont évaluées à environ 11 milliards de barils. À titre de comparaison, leur volume est plus de 4 fois celui identifié dans le champ de Baleine en Côte d’Ivoire. Pour les analystes, l’exploitation attendue des gisements pétrogaziers de la Namibie devrait voir le pays passer du statut de producteur de pétrole naissant à celui de producteur majeur. Ce qui, à terme, pourrait avoir un impact significatif sur le secteur de l’énergie en Afrique et accroître l’influence du continent sur l’échiquier énergétique global dans un contexte où le pays est courtisé pour une adhésion à l’OPEP.
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