Même si l’économie mondiale est globalement sur la pente ascendante, les effets du coronavirus continuent de se faire sentir en particulier en Inde avec une incidence importante sur la consommation de pétrole notamment.
Selon des informations compilées par des sources commerciales, le Nigéria peine à vendre ses chargements de brut depuis le début du mois de mai en raison de l’incapacité de l’Inde à lancer des appels d’offres pour l’achat de l’or noir.
En effet, l’Inde qui est l’un des plus gros acheteurs de pétrole nigérian Agbami, Akpo, Bonny Light et Forcados, fait face à une vague de contaminations au Covid-19 qui affecte sa consommation intérieure.
A cette situation de faiblesse de la demande d’un important client traditionnel s’ajoute la rude concurrence entre fournisseurs. « Le problème de l’absence de demande pour le pétrole nigérian coïncide avec le fait que les États-Unis ont exporté beaucoup de pétrole brut léger qui est en concurrence avec le pétrole nigérian.
Malgré les accords que le Nigéria a conclus avec l’Inde, les raffineries indiennes n’achètent tout simplement pas pour le moment à cause des effets négatifs de la Covid-19. », a précisé l’une des sources.
Pour inverser cette tendance, les vendeurs de brut nigérian sont à la recherche d’autres acheteurs en Asie (Indonésie, Taïwan, Thaïlande) et en Europe.
Du côté de l’Asie, cette demande pourrait contribuer à écouler entre 25 et 28 cargaisons nigérianes invendues au cours de ce mois. Quant à la demande provenant d’Europe, les négociants espèrent que celle-ci augmentera, car le brut léger West Texas Intermediate (WTI) domine actuellement le marché européen.
Rappelons que le Nigéria dépend énormément des recettes provenant de la vente des hydrocarbures pour financer son économie. En effet, les revenus du pétrole et du gaz représentent environ 50 % des recettes du gouvernement fédéral et plus de 90 % des recettes d’exportation.
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