Au Ghana, le cacao est la principale culture d’exportation. Si sur ces dernières années, la production a fluctué au gré des diverses maladies des cacaoyers et de l’irrégularité des pluies, tous les indicateurs sont dans le vert pour la campagne actuelle 2020/2021.
Au Ghana, la campagne cacaoyère 2020/2021 sera mémorable. Selon des sources proches du dossier, le Conseil ghanéen du cacao (Cocobod) s’attend désormais à une production d’or brun de 1,1 million de tonnes d’ici la fin de ladite saison contre 900 000 tonnes initialement.
Ce volume marque un fort rebond par rapport à la récolte de l’année dernière (770 000 tonnes) et établit un nouveau record en battant le stock de 1 million de tonnes réalisé en 2010/2011. Ces perspectives reluisantes pour le second fournisseur mondial de cacao s’expliquent notamment par la météorologie favorable qui a permis de limiter l’intensité et l’occurrence des pathologies fréquentes comme la pourriture brune et le Swollen Shoot.
Il faut souligner en outre que la filière bénéficie des retombées du programme de pollinisation manuelle lancé depuis déjà deux saisons par les autorités. Cette pratique agronomique améliorée permet notamment d’obtenir un nombre moyen de fèves par cabosse (fruit du cacaoyer) plus élevé que dans le cas du processus naturel et donc d’augmenter les rendements.
Avec cette récolte importante, le Ghana emboîte le pas de la Côte d’Ivoire qui se dirige elle aussi vers une production record de 2,2 millions de tonnes en 2020/2021. Si globalement selon les observateurs, la performance du Ghana renforce un peu plus le poids de l’Afrique dans l’approvisionnement mondial de cacao, elle aggravera également le trop-plein sur le marché mondial.
D’après les prévisions de certains analystes, le surplus de 165 000 tonnes annoncé par l’Organisation internationale du cacao (Icco) en juin dernier pourrait finalement franchir la barre des 200 000 tonnes. Pour rappel, la saison intermédiaire 2020/2021 démarre en juillet et s’achèvera en septembre.
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