Le Cameroun veut restaurer son couvert forestier et mettre en place une industrie du bois durable, capable de produire 2,5 millions de m3 de bois issus de forêts plantées. Le projet a le soutien de l’Union Internationale pour le Conservation de la Nature (ONU).
Le Programme national de développement des plantations forestières (PNDF), qui a officiellement lancé ses activités le 23 juillet 2021, se donne pour ambition de produire, à partir de 2045, l’essentiel des 2,5 millions de m3 de bois que le Cameroun met sur le marché chaque année.
« A terme, il sera question de permettre au pays de remplacer son offre de bois constitué quasiment du bois des forêts naturelles par un bois de forêts plantées », explique Anicet Ngomin, le directeur des Forêts, cité par StopBlaBlaCam. Pour réaliser cette performance au cours des 25 prochaines années, le PNDF a besoin globalement de 12 893 milliards de FCFA.
Cet investissement contribuera notamment à l’atteinte de l’objectif de restauration de 12 millions d’hectares de forêts victimes de la déforestation et de la dégradation favorisées entre autres par la construction des infrastructures de développement ou des agro-industries. Ce qui représente plus de la moitié des 22 millions d’hectares de forêts qui couvrent 46 % du son territoire camerounais.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature « l’engagement du Cameroun vis-à-vis du Défi de Bonn (initiative de l’ONU visant à restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées dans le monde, ndlr) contribuera à mettre en place des moyens d’existence durables pour les populations dépendant des forêts, à protéger l’exceptionnelle richesse d’espèces sauvages du pays, à réduire les émissions de carbone et à avancer vers la réalisation des Objectifs du développement durable.»
« Il y a actuellement en Afrique une très forte dynamique, dépassant toutes les attentes, en faveur de la restauration des forêts, et l’UICN est désireuse de coopérer avec le Cameroun et d’autres pays de la région afin de concrétiser leurs engagements. » a déclaré Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN.
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