Au Ghana, le cacao est le moteur du secteur agricole. Depuis quelques années, l’exécutif a multiplié les actions pour accroître le rendement de la fève. Menés à coups de sensibilisation et d’investissements publics, ces efforts commencent par porter leurs fruits.
Au Ghana, l’année cacaoyère 2020/2021 est désormais inscrite dans l’histoire de la filière. Durant ladite saison, le pays a récolté 1,4 million de tonnes de fèves, soit 300 000 tonnes de plus que les prévisions datant de juin dernier et près du double de la production de 2019/2020 (770 000 tonnes).
Il s’agit d’un nouveau record pour l’ex-Gold Coast, dont le plus important stock avant cette campagne était de 1 million de tonnes, un niveau atteint en 2010/2011. Selon Joseph Aidoo (photo), numéro un du Cocobod, ce résultat exceptionnel est l’aboutissement des différentes interventions du gouvernement visant l’amélioration de la productivité des vergers à travers la lutte contre la maladie du Swollen Shoot et la réhabilitation des plantations vieillissantes.
Si cette bonne production réjouit le pays qui cherche depuis quelques années à réduire l’écart avec son voisin ivoirien, il faut noter cependant qu’elle génère de nombreux défis. En effet, le régulateur a du mal à racheter cette abondante récolte dans la mesure où elle n’a contracté qu’un prêt de 1,3 milliard $ pour acquérir initialement 900 000 tonnes de cacao prévu pour 2020/2021.
Pour éviter que ce scénario ne se reproduise en 2021/2022, M. Aidoo indique que le Cocobod négocie actuellement avec les banques pour décrocher d’ici le mois prochain, un prêt syndiqué de 1,5 milliard $. Cette enveloppe lui permettra de mener à bien ses achats de la matière première qui devrait tourner autour du million de tonnes durant ladite saison qui s’ouvrira en octobre prochain.
Pour rappel, la filière cacao contribue à hauteur de 9 % au PIB du Ghana.
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