L’initiative portée par le gouvernement vise notamment à réduire la dépendance du pays aux produits importés, dont le blé menacé de rareté depuis le début de la crise russo-ukrainienne.
Le ministère camerounais de la Jeunesse et de l’Éducation civique et le Gic BA/Vert-Rouge-Jaune ont signé il y a quelques jours à Yaoundé une convention pour former de jeunes aux métiers de la boulangerie avec les matières premières locales. L’accord implique la sélection par appel à candidatures, de 6 jeunes par département, dont au moins 2 filles. Sur l’ensemble des 58 départements du pays, cela fait 348 jeunes à former pendant trois ans.
« Chaque jeune dans son département pourra transformer les aliments issus de sa propre culture et proposer un aliment bio fortifié à la consommation de surfaces », a déclaré Marcel Nganta, promoteur du Gic BA/Vert-Rouge-Jaune.
L’un des objectifs du projet est de réduire la dépendance camerounaise aux produits importés. « Il faut noter également que les boulangeries sont des entreprises qui produisent des aliments de surface à la portée de tout le monde. Il faut désormais que nos surfaces aient des produits hautement enrichis grâce à ces nouveaux aliments qui seront transformés localement sans plus compter totalement sur l’importation », relaie Investir au Cameroun.
La convention de partenariat avec le MINJEC comporte par ailleurs un volet formation à la fabrication de machines de boulangerie. Pour le ministre Mounouna Foutsou, il s’agit d’un « changement de paradigme dans la mise en œuvre du Plan triennal ‘’spécial jeunes’’ qui jusqu’ici a privilégié la mise en place des villages pionniers de production. À travers cette convention, nous voulons nous tourner vers les autres maillons des chaines de valeurs ».
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