La ressource peut s'avérer utile sur le court terme pour le pays, mais à plus long terme, le processus devra être surveillé notamment en termes de gains nets et de possibles risques sur les structures économiques du pays.
Pour l’accueil des migrants et demandeurs d’asile expulsés par la Grande-Bretagne, le Rwanda, un pays densément peuplé d’Afrique de l’Est, touchera jusqu’à 382,5 millions $ sur la période 2022-2025, selon des calculs effectués par l’Agence Ecofin. L’accord signé entre les ministres de l’Intérieur des deux pays et reformé pour répondre aux critiques, doit encore recevoir l’aval du parlement.
Pour le Rwanda, cela s’est déjà traduit par un versement de 140 millions de livres sterling sur l’année 2022/2023, jusqu’à 100 millions de livres sterling à prévoir sur la période 2023/2024, et 50 millions de livres sterling supplémentaires pour la période 2024 à 2025. La perspective que l’accord soit finalement mis en œuvre est suivie par de nombreux Rwandais qui ont investi dans les infrastructures visant à accueillir les premiers demandeurs d’asile.
L’opération a pourtant été controversée, avec des arguments tant sur le plan légal que moral. Le Rwanda, qui a lui-même son lot de nationaux vivant en situation d’asile, est une terre d’accueil pour les réfugiés, dont plusieurs ayant fui des conflits dans plusieurs pays de la grande Afrique centrale. Mais ce n’est pas tout le temps qu’accueillir des demandeurs d’asile rapporte des revenus consistants.
L’accord ne précise pas explicitement si les demandeurs d’asile resteront de manière permanente au Rwanda, mais il souligne l’engagement de Kigali à ne pas les expulser vers un autre pays, ce qui suggère une intention de les accueillir sur un long terme. La mise en œuvre effective de cet accord et le traitement des demandeurs d’asile au Rwanda restent à surveiller, étant donné les implications que cela pourrait avoir sur l’économie du pays.
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