Ce projet permettrait à Cimaf de réduire ses dépenses d’importation en clinker, d’atteindre une production annuelle d’un million de tonnes de ciment et générer environ 2000 emplois directs et indirects.
Pour la construction d’une nouvelle unité de broyage de clinker au Gabon, la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat), évalue le coût du projet à 89 milliards de FCFA (147,1 millions $ à la valeur actuelle du dollar). Ce chiffre a été communiqué par Janah Idrissi El Mehdi, directeur général de Cimaf Gabon, au cours d’une récente visite du ministre de l’Industrie, François Mbongo Rafemo Bourdette, au siège de cimentier.
« Aujourd’hui on importe à peu près 30 millions d’euros de clinker. L’idée derrière cet investissement, c’est de pouvoir valoriser le tissu industriel local et permettre en parallèle une création d’emplois à la clé, de l’ordre de 1 500 emplois sur la phase projet, et puis après l’équivalent de 500 emplois en phase d’exploitation. Et aussi en parallèle une stabilisation du prix du ciment », a déclaré le patron de Cimaf Gabon.
Avec cette usine qui sera installée à Meba, dans la province de l’Estuaire au Gabon, Cimaf ambitionne d’atteindre un niveau de production équivalent à un million de tonnes de ciment par an. La société marocaine produit actuellement 850 000 tonnes de ciment au Gabon, pour une demande locale annuelle estimée à 600 000 tonnes.
« La Cimaf a fait un investissement qui assure initialement la production de 500 000 tonnes, s’est ensuivi une extension de 350 000 tonnes qui portent notre production annuelle à 850 000 tonnes et qui permet de répondre aux besoins du marché et de s’inscrire aussi dans l’engagement que nous avons eu avec les autorités», détaille Janah Idrissi El Mehdi.
Cependant, selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, l’indice de production du ciment a reculé de 14% au cours du troisième trimestre 2023, par rapport au second trimestre. Une contreperformance qui s’explique par le ralentissement de l’activité des BTP. Car, malgré la période favorable (saison sèche), l’organisation des élections générales a entraîné un report des investissements des ménages.
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