Entre le 1er janvier et le 31 mars de l’année en cours, la croissance économique a été essentiellement tiré par l’augmentation de la consommation des ménages et la hausse des investissements.
Le PIB réel du Rwanda a progressé de 9,7 % au premier trimestre 2024, dépassant ainsi le taux de croissance moyen de 8,2 % enregistré en 2023, a annoncé la Banque mondiale dans un rapport publié ce mardi 17 septembre 2024. « Une consommation des ménages robuste, qui reflète certaines améliorations sur le marché du travail, ainsi que des investissements importants ont été les principaux moteurs de la croissance au Rwanda au début de l’année 2024 », a indiqué l’institution, rappelant que ces performances ont été enregistrées dans un contexte marqué par un ralentissement de l’économie mondiale.
L’inflation, qui a culminé à plus de 21 % en 2023, s’est depuis modérée, en raison notamment du resserrement des politiques monétaires et de la baisse des prix des denrées alimentaires. En août 2024, le taux d’inflation est tombé à 5 % en glissement annuel pour se situer dans la fourchette cible de la Banque nationale du Rwanda. Intitulé « Accelerating skills development to foster private sector growth in Rwanda », le rapport précise que le marché du travail rwandais a connu une forte reprise, avec plus de 500 000 nouveaux emplois créés au quatrième trimestre 2023, ce qui marque la réduction la plus importante du chômage depuis fin 2019. « L’expansion du marché du travail au Rwanda a été généralisée, les femmes en bénéficiant légèrement plus que les hommes.
Pour tirer parti de sa jeunesse, le Rwanda doit accroître la participation de la population active, car 2,8 millions des 8,1 millions de personnes en âge de travailler sont employées à plein temps », a déclaré Calvin Djiofack Zebaze, économiste principal de la Banque mondiale pour le Rwanda. Le rapport souligne par ailleurs que le développement des compétences est crucial pour stimuler la croissance du secteur privé dans le pays, estimant que des efforts significatifs sont nécessaires pour augmenter l’investissement public dans l’éducation, en particulier dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) et dans l’enseignement supérieur, et assurer une meilleure adéquation entre les diplômes et les besoins du marché du travail.
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