Depuis 2021, le Rwanda affiche l’ambition de devenir un hub pharmaceutique pour une Afrique qui cherche à se débarrasser de sa dépendance à l’étranger en vaccins et médicaments. A cet effet, Kigali multiplie les accords avec ses partenaires en vue de développer son secteur pharmaceutique.
Le Rwanda et l’Union européenne (UE) ont signé le mardi 17 septembre 2024, quatre contrats d’une valeur de plus de 44 millions $ en vue de renforcer le développement du secteur pharmaceutique. L’annonce a été faite par le ministère rwandais des Affaires étrangères. D’après les autorités, cet accord permettra de « stimuler la production pharmaceutique locale grâce au développement des compétences, à la R&D, aux essais cliniques, à l’amélioration des affaires réglementaires, au renforcement des chaînes d’approvisionnement et à l’esprit d’entreprise ».
Il s’inscrit dans le cadre d’un engagement pris en décembre dernier par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, après une rencontre avec le président Paul Kagame. Cet accord intervient alors que le Rwanda a entamé depuis quelques années un programme visant à lui permettre de devenir l’un des principaux hubs pharmaceutiques en Afrique. L’année dernière, le pays a reçu ses premières unités mobiles de production de vaccins livrées par la société pharmaceutique BioNTech conformément à un accord signé en 2021, à une époque où le continent peinait à obtenir des vaccins pour soutenir sa riposte contre la covid-19.
A terme, ces unités de production de vaccins formeront un important centre de production d’une capacité de 50 à 100 millions de doses par an. Rappelons que ces projets cadrent aussi avec l’ambition de l’Union africaine (UA) de faire passer le taux de vaccins produits localement de 1% actuellement à 60%, d’ici 2040. Grâce à sa réputation d’économie performante, le Rwanda envisage de se placer au cœur de cette nouvelle révolution, notamment en accueillant le siège de la toute nouvelle Agence africaine des médicaments (AMA).
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