Cinquième plus grand consommateur africain de sucre après l’Égypte, l’Algérie, le Soudan et l’Afrique du Sud, le Nigeria peine à développer sa production locale. Dans l’optique de changer la donne, le gouvernement mise sur les investissements étrangers pour développer l’industrie locale.
Au Nigeria, l’industrie sucrière vient de recevoir un nouveau coup de pouce dans le cadre de son plan de développement. Le 16 avril dernier, le National Sugar Development Council (NSDC), l’organisme public chargé du développement du secteur, a révélé avoir signé un protocole d’accord avec le conglomérat chinois SINOMACH pour la mise en œuvre d’un projet agro-industriel capable de produire 1 million de tonnes de sucre par an dans le pays à terme.
D’après les responsables, ledit projet, dont l’emplacement n’est pas encore révélé, devrait mobiliser jusqu’à 1 milliard $ d’investissements, exclusivement financé par le groupe chinois.
« Selon les termes de l’accord, SINOMACH démarrera le projet par la construction d’une usine de production de sucre et l’établissement d’une plantation de canne à sucre d’une capacité annuelle de 100 000 tonnes, tandis que le NSDC facilitera l’obtention des autorisations, agréments et permissions nécessaires à sa réalisation », peut-on lire dans un communiqué publié sur le site.
Avant cela, le gouvernement de l’État du Niger avait déjà annoncé en septembre 2024 un projet de construction de six sucreries dans le cadre d’un partenariat public-privé impliquant des acteurs locaux et étrangers tels que l’agro-industriel indien Uttham Sucrotech International, l’entreprise agroalimentaire Rite Foods et le fabricant Legacy Sugar Company Ltd. Si le coût d’investissement de ce projet n’avait pas été révélé, on sait que les travaux prévus pour être achevés d’ici à 2027, seront réalisés sur un domaine de 148 000 hectares dans l’État du Niger.
Globalement, ces deux projets industriels devraient contribuer à accélérer la réalisation du Plan directeur national du sucre (NSMP), qui vise l’autosuffisance dans la production de cette denrée à l’horizon 2033. Pour l’heure, la production sucrière nigériane couvre seulement 5 % des besoins de consommation, estimés à 1,5 million de tonnes par an.
Selon les dernières projections formulées par le Département américain de l’agriculture (Usda), le pays le plus peuplé d’Afrique devra importer 1,8 million de tonnes de sucre en 2024/2025 pour combler ses besoins.
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