Screenshot
#Actualite #Decideurs #Gouvernement #Institution #Togo
Denys Bédarride
5 mai 2025 Dernière mise à jour le Lundi 5 Mai 2025 à 09:57

A 58 ans, Faure Gnassingbé entame un nouveau chapitre de son parcours politique, sous une autre casquette, mais toujours aux commandes.

Au Togo, l’Assemblée nationale a officialisé ce samedi 3 mai la désignation de Faure Essozimna Gnassingbé comme Président du Conseil, un poste nouvellement créé dans le cadre de la réforme constitutionnelle adoptée en mai 2024. Cette annonce marque le passage officiel du pays à un régime parlementaire.

La désignation de Faure Gnassingbé s’est déroulée au cours d’une séance plénière de l’Assemblée nationale, conformément à l’article 47 de la nouvelle Constitution. Ce dernier stipule que le chef du parti majoritaire, ou celui de la coalition majoritaire, devient de droit Président du Conseil. Le parti présidentiel, l’Union pour la République (Unir), qui détient une large majorité avec 108 sièges sur 113, avait transmis le 30 avril le nom de son dirigeant à l’Assemblée, lançant ainsi le processus.

Screenshot

« La désignation du Président du Conseil représente non seulement un jalon important dans la mise en œuvre de notre Constitution mais également une avancée significative dans notre histoire politique collective », a souligné le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze.

Dans la foulée, une cérémonie de prestation de serment devant la Cour constitutionnelle a suivi ce même samedi, pour matérialiser l’entrée en fonction officielle du nouveau président du conseil dans ses nouvelles attributions.

Cette désignation intervient près d’un an après l’adoption d’un nouveau texte fondamental qui modifie en profondeur l’architecture des pouvoirs au Togo. Le régime présidentiel en vigueur depuis l’indépendance est désormais remplacé par un régime parlementaire. Le Président du Conseil devient ainsi le véritable chef de l’exécutif. Il préside les conseils des ministres, conduit la politique nationale, nomme aux emplois civils et militaires, définit la politique étrangère et représente l’État dans les relations internationales.

Il est également le chef suprême des armées. Tandis que le président de la République — élu par le Parlement réuni en Congrès — occupe désormais un rôle essentiellement honorifique, pour symboliser l’unité nationale. Ce dernier doit d’ailleurs être élu ce samedi 3 mai 2025 par les deux chambres réunies, avant de prêter serment dans la foulée. Plusieurs noms circulent sur les réseaux sociaux, sans qu’aucune confirmation officielle n’ait pour l’instant été donnée.

Cette réforme constitutionnelle, bien que saluée par les partisans du pouvoir comme une modernisation des institutions, continue de susciter des critiques de l’opposition, qui y voit une manœuvre pour permettre au président Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir, alors que son parti contrôle l’Assemblée nationale et le Parlement, depuis les dernières élections législatives et sénatoriales.

Screenshot

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *