À quatre heures de route de Dakar et à la frontière de la Gambie, la Réserve de Fathala s’impose comme l’un des projets de préservation des animaux les plus engagés d’Afrique de l’Ouest. Créée en 2006, cette réserve privée s’étend sur 6 000 hectares de forêt classée, dans le Delta du Saloum aujourd’hui reconnu comme site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Fathala est bien plus qu’une simple réserve : c’est un refuge pour la faune et la flore sauvage, un centre de réhabilitation, un laboratoire écologique vivant et une destination écoresponsable.
Préserver les terres, reconstruire la vie
La restauration de l’habitat est au cœur de l’action de Fathala :
Patrouilles de surveillance pour lutter contre le braconnage
Partenariats avec les autorités locales pour une gestion durable du territoire
Campagnes de reforestation et création de points d’eau permanents pour soutenir la faune en saison sèche
Chaque action vise à recréer un écosystème équilibré et fonctionnel, où faune et flore évoluent librement.
Éduquer, impliquer, transmettre
Fathala agit également en faveur de la sensibilisation et de l’éducation environnementale, en accueillant régulièrement des ateliers pour les écoles de la région et en soutenant des projets de recherche scientifique menés par des universités locales et internationales.
Ces initiatives visent à impliquer les communautés dans la protection de leur patrimoine naturel, tout en créant des opportunités économiques durables.
Un sanctuaire pour la faune menacée
À l’origine, le projet visait à protéger l’élan de Derby, aussi appelé élan géant d’Afrique de l’Ouest, une espèce emblématique en danger critique d’extinction. Grâce aux efforts conjoints de la réserve, des autorités locales et d’organisations partenaires, la population d’élans progresse à nouveau, dans un écosystème reconstruit pour leur survie.
Fathala est aujourd’hui devenue un centre de secours et de réhabilitation pour de nombreuses espèces sauvées du braconnage, des trafics illégaux ou d’un habitat dégradé : rhinocéros, girafes, zèbres, antilopes, et d’autres espèces y trouvent un nouveau départ.
À la réserve de Fathala, les équipes interviennent activement pour sauver les lionceaux abandonnés ou négligés par leurs mères. Il arrive fréquemment que des mères inexpérimentées rejettent leurs petits, les laissant mourir ou les mettant involontairement en danger. Face à ces situations critiques, la réserve prend la décision d’intervenir en observant attentivement le comportement maternel. Lorsqu’il est clair que la survie des petits est compromise, les soigneurs les retirent pour les élever en sécurité. Les lionceaux actuellement présents à Fathala sont un exemple concret de ce travail de sauvetage.
Par ailleurs, pour préserver leur comportement naturel et leur liberté future, il est strictement interdit aux visiteurs de porter ou manipuler les lionceaux.
Un tourisme engagé et responsable

Les visiteurs de Fathala peuvent séjourner dans de spacieuses suites sous tentes entièrement équipées et nichées au cœur d’une forêt d’acajous centenaires, dans un cadre respectueux de l’environnement. Chaque séjour contribue directement au financement des opérations de conservation, faisant du voyageur un acteur engagé de la protection de la biodiversité ouest-africaine.
Entre safaris éthiques, expériences immersives, et rencontres inspirantes, Fathala propose une autre idée du voyage : authentique, responsable et porteur de sens.
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