Au Sénégal, le riz est le premier produit alimentaire importé. Face à la vigueur de la consommation, le pays doit recourir massivement aux importations pour faire face aux besoins sur le marché intérieur.
En 2024, les achats de riz sur le marché international ont coûté 315 milliards de francs CFA (564,7 millions $) au Sénégal. C’est ce qu’indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dans sa Note d’analyse du commerce extérieur publiée le 22 juillet dernier.
L’enveloppe annoncée affiche une hausse de 4,3 % par rapport aux 302 milliards de francs CFA (541,2 millions $) enregistrés un an plus tôt. Cette progression s’explique notamment par une augmentation des volumes d’achat, qui ont crû de 6,5 % pour s’établir à 1,38 million de tonnes soit 85 000 tonnes de plus qu’en 2023.
Cette dynamique est à inscrire dans un contexte où la production locale de riz a baissé, réduisant ainsi la capacité de l’industrie sénégalaise à approvisionner le marché intérieur. Dans son dernier bulletin mensuel des statistiques économiques et financières publié le 9 juillet 2025, l’ANSD soulignait déjà que la récolte de paddy avait chuté de 10,7 % au terme de la campagne agricole 2023/2024, pour s’établir à 946 209 tonnes.
La Thaïlande a été le premier fournisseur du Sénégal en riz, représentant près de 31 % des achats en valeur, soit 96,3 milliards de francs CFA (172,6 millions $), suivie de l’Inde (28 %) et du Pakistan (17,6 %). L’ANSD précise toutefois que les importations en valeur depuis le continent américain ont augmenté de 76 % d’une année sur l’autre, pour atteindre 64,5 milliards de francs CFA (115,6 millions $).
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