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#Horticulture #Industrie #Senegal
Agence Ecofin
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Dimanche 12 Octobre 2025 à 05:32

L’horticulture est l’une des filières agricoles les plus vulnérables aux pertes post-récolte, notamment en raison de la nature périssable de ses produits. Au Sénégal, où la production de la filière se renforce, le gouvernement accélère le développement des infrastructures de stockage.

Le Sénégal fait un pas de plus vers le renforcement de son système de stockage dans l’industrie horticole. Le 17 septembre, le ministère de l’Industrie et du Commerce a signé un protocole d’accord avec la société Agricool pour la construction de chambres froides dans les Niayes, principale zone de production de produits horticoles du pays.

Dans un communiqué publié sur son site, ledit ministère indique que l’initiative s’inscrit dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) de 170 milliards FCFA (307 millions $) qui ne nécessitera aucun financement direct de l’État.

« Le projet prévoit également la création de 300 emplois dans les localités qui accueilleront ces magasins de stockage. Fonctionnant à l’énergie solaire, ils produiront plus de 50 Mégawatts, dont l’excédent pourra être exploité par la Senelec [Société nationale d’électricité du Sénégal] », souligne également le communiqué.

Si, pour l’heure, les détails concernant le nombre de magasins à construire et leur capacité de stockage ne sont pas encore révélés, cette démarche traduit la volonté de renforcer la chaîne de froid alimentaire en vue de réduire les pertes post-récolte, qui occasionnent des manques à gagner estimés à près de 50 milliards de francs CFA (90 millions $) par an dans l’horticulture.

L’enjeu est d’autant plus stratégique que l’industrie sénégalaise monte en puissance. Selon les dernières projections du ministère de l’Industrie et du Commerce, la production d’oignon cette année est attendue à 450 000 tonnes, en hausse de 5 % par rapport à la moyenne enregistrée entre 2018 et 2023 (429 000 tonnes), alors que celle de la pomme de terre devrait s’établir à 240 000 tonnes, affichant une hausse de 64 % par rapport à la moyenne de production enregistrée sur la même période (146 000 tonnes).

Rappelons qu’en août dernier, le ministère de l’Industrie et du Commerce avait déjà annoncé l’intention du gouvernement de mettre en place un dispositif de stockage d’une capacité comprise entre 200 000 et 300 000 tonnes au profit des filières horticoles d’ici 2027.

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