La Banque centrale a décidé pour la quatrième fois consécutive de maintenir son principal taux directeur à 14,5%, en raison notamment de la baisse des pressions inflationnistes. En octobre, la tendance à l’augmentation des prix est tombée à 10,1% alors que la reprise économique s’accélère.
La Banque centrale du Ghana a décidé le lundi 23 novembre 2020 de maintenir son principal taux directeur à 14,5%. C’est ce qu’a annoncé aux médias, Ernest Addison, gouverneur de l’institution. C’est la quatrième fois depuis le mois de mars que le Comité de politique monétaire adopte une telle stratégie pour réguler l’économie nationale. Cette décision est motivée par l’amélioration plus rapide des conditions macroéconomiques du pays ouest-africain, observée depuis quelques mois.
Ainsi, la tendance à l’augmentation des prix est tombée à 10,1% en octobre même si le pays reste soumis aux incertitudes liées à la pandémie de covid-19. Selon le gouverneur Addison, « l'inflation est presque à la limite supérieure de la fourchette cible [de 10%, Ndlr] ». De plus, ajoute-t-il, « les mesures de politique fiscale et monétaire qui ont augmenté la liquidité de l'économie ne semblent pas avoir d'impact sur le taux d'augmentation des prix, en partie en raison de l'existence de l'écart de production ».
Cependant, le financement des mesures de lutte contre la pandémie devrait creuser le déficit budgétaire que les autorités s’étaient engagées à maintenir en dessous de 5%. En plus des mesures sanitaires, les autorités ont mis en place une stratégie pour financer les entreprises dont les activités ont été considérablement affectées par la covid-19. De ce fait, le déficit budgétaire devrait grimper à 11,4% cette année sur fond de hausse de la dette publique. Notons que grâce à la stabilisation des prix du pétrole, dont le Ghana est producteur, à l’amélioration des afflux de transferts de fonds et des « réserves de changes importantes », les autorités comptent sur une amélioration des perspectives de croissance.
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