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Agence Ecofin
27 mai 2021 Dernière mise à jour le Jeudi 27 Mai 2021 à 10:05

Grâce à un prêt-relais accordé par les USA, le Soudan a réussi à solder ses arriérés envers l’institution de Bretton Woods. Cette démarche lui a permis de s’offrir de nouvelles perspectives de financement, alors que les besoins restent énormes compte tenu des défis économiques.

Le Soudan bénéficiera d’un financement de 2 milliards $ de la part de la Banque mondiale. C’est ce qu’a annoncé Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe, en visite dans le pays est-africain, le 24 mai.

Selon le responsable, les fonds seront décaissés pendant 12 mois pour permettre au gouvernement provisoire en place de relever les défis économiques auxquels il fait face depuis son installation consécutive à la chute de l’ancien président Omar el-Béchir.

Ils permettront de financer d’importants projets infrastructurels, tout en apportant de l’aide aux populations déplacées dans le pays.

Cette annonce s’inscrit dans le cadre du processus de mobilisation de financements, entamé par le gouvernement du Premier ministre Abdalla Hamdok depuis quelques mois et qui avait commencé par un remboursement progressif des arriérés dus aux institutions multilatérales de financement.

Grâce à un crédit-relais de près de 1,2 milliard $ obtenu de la part des USA, Khartoum avait pu régler sa dette envers la Banque mondiale, lui offrant ainsi de nouvelles perspectives de financement auprès de l’institution.

Dans ce même ordre d’idées, la France a récemment accordé un autre prêt-relais de 1,5 milliard $ au pays pour l’aider à solder ses arriérés envers le FMI, et Khartoum est sur le point de bénéficier de l’initiative d’allégement de la dette pour les pays pauvres très endettés (PPTE).

Cette série de mesures économiques et financières qui marque le retour du pays est-africain dans le concert des nations devrait permettre aux autorités de transition de créer les conditions économiques, politiques et sociales nécessaires à l’organisation des prochaines élections soudanaises qui se veulent transparentes, libres et démocratiques.

« La communauté internationale apprécie les efforts du gouvernement pour améliorer l’économie, combattre la pauvreté et toutes les autres réformes économiques », a indiqué Hafez Ghanem à l’issue de la rencontre.

Rappelons que pour se dégager une importante marge de manœuvre dans la mise en œuvre de ses projets de développement, le Soudan espère une remise de 80% de sa dette extérieure, estimée à près de 60 milliards $.

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