Suite à sa participation à la COP 26, la Commission des forets d’Afrique Central (COMIFAC) fait le bilan des promesses de financement récoltées de plus de 3 milliard de dollars. Une mobilisation sans précédent qui marque le rôle clés des forêts africaines dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La COMIFAC à la COP 26
La 26ème session de la Conférence des Parties (CdP) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, s’est tenue en application du paragraphe 4 de l’article 7 de la Convention, au Scottish Event Campus à Glasgow (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord), du 31 octobre au 12 novembre 2021, sous la présidence britannique et en partenariat avec l’Italie, sous le thème : « unir le monde pour s’attaquer au changement climatique »
L’évènement a connu la participation de 30 000 personnes venues de 200 pays représentant les parties, gouvernements, organisations internationales et non gouvernementales, peuples autochtones et les communautés locales, les universités et le secteur privé, etc.
La Commission de Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) y a pris part à ce rendez- vous. Huit pays membres à savoir : Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, RCA, RDC, Rwanda, et Tchad y ont pris part, ainsi que quatre Chefs d’Etat de l’espace COMIFAC (Congo, Gabon, RCA, RDC), des Ministres, et autres personnalité y étaient présents.
Objectifs de la participation de la COMIFAC
La participation de la COMIFAC à la COP 26 visait à : apporter un appui technique aux pays membres de la COMIFAC pendant les négociations ; assurer le maximum de visibilité et la promotion de la COMIFAC à la prochaine COP 26 ; susciter l’intérêt des partenaires, de la Communauté internationale et Contribuer à la mobilisation des financements pour l’Afrique Centrale ; promouvoir l’expertise et les réalisations de la COMIFAC, ses pays membres et partenaires.
Activités menées et retombées
L’agenda de la COMIFAC et de ses partenaires était tourné sur : La participation aux négociations, la tenue de plus de 50 side events ; des Conférences de presse et interviews.
Si la principale retombée de la participation de la COMIFAC à cet évènement est la réaffirmation de son leadership au niveau sous-régional voir international, la CdP 26 a été un lieu de regain d’intérêt pour l’Afrique centrale et le rôle joué par ses forêts pour la régulation du climat global.
Ainsi une annonce collective a été faite pour le financement spécifique de la protection et la gestion durable des forêts du bassin du Congo pour un montant de 1.5 milliards de dollars US pour la période 2021-2025. Une autre annonce, plus générale sur les forêts tropicales, dont celles d’Afrique centrale, a concerné la mobilisation de 1.7 milliards de dollars US comme appui aux peuples autochtones et communautés locales dans leurs efforts de protection des forêts tropicales.
De plus, la déclaration sur les Forêts et l’Utilisation des Terres faites à Glasgow et dont la quasi-totalité des pays d’Afrique centrale sont signataires a des potentialités d’offrir un cadre international pour renforcer la gestion des forêts en vue d’accroitre leurs rôles sur la lutte contre les changements climatiques.
Le Président en exercice de la COMIFAC, Jules Doret NDONGO a déclaré :
“Cette promesse de financement sans précédent représente un espoir immense pour les forêts d’Afrique. C’est pourquoi je tiens à adresser mes plus sincères remerciements à nos partenaires engagés à nos côtés. J’encourage aussi nos gouvernements et nos organisations au niveau local à poursuivre leurs efforts pour prendre le chemin d’un développement vert, protéger la biodiversité, les populations locales et tout particulièrement les femmes et les enfants. Nous, pays africains, devons montrer l’exemple et nous avons plus que jamais besoin de l’engagement de nos partenaires pour concrétiser nos ambitions. Car cet enjeu dépasse largement les frontières de l’Afrique centrale.”
Actions de la COMIFAC
La COMIFAC a salué le travail de ses États-membres le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad, et de ses partenaires techniques et financiers.
Depuis 1999 et la “Déclaration de Yaoundé”, les États d’Afrique Centrale se mobilisent pour protéger le bassin du Congo. En effet, plus de 16,6 millions d’hectares de forêt ont disparu en 14 ans dans le Bassin du Congo !
La COMIFAC a déjà lancé plusieurs grands chantiers afin d’augmenter le nombre d’aires protégées, d’harmoniser les politiques nationales, de mettre en place des stratégies transnationales adéquates et cohérentes, de collecter et publier des données et de récolter des fonds au bénéfice des forêts d’Afrique centrale.
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