Après la plus grande émission de crédits carbone à l’échelle mondiale lancée en juin dernier, le deuxième pays le plus boisé de la planète se tourne vers les obligations vertes pour financer des projets hydroélectriques.
Le Gabon envisage d’émettre des obligations vertes d’une valeur comprise entre 100 et 200 millions $ pour financer la construction de centrales hydroélectriques, a rapporté Bloomberg ce 26 octobre, citant un dirigeant du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
« Nous envisageons de lancer l’émission d’obligations vertes d’une valeur comprise entre 100 et 200 millions de dollars pour continuer à investir dans nos barrages hydroélectriques », a déclaré Akim Daouda, l’administrateur directeur général du FGIS, indiquant que cette opération sera la plus grande émission d’obligations vertes en Afrique.
« Nous allons d’abord finaliser la vente de 90 millions de crédits carbone et attendre de meilleures conditions de marché avant de lancer l’émission », a-t-il ajouté.
Pays dont la superficie est couverte à hauteur de 88% par des forêts tropicales, le Gabon avait annoncé, en juin dernier, la création de 187 millions de crédits carbone, ce qui représente la plus grande émission de crédits carbone à l’échelle mondiale.
Selon les calculs d’Allied Offsets, fournisseur de données sur le marché des compensations carbone, la monétisation de 90 millions de crédits carbone devrait permettre au pays d’engranger 291 millions $.
Premier fonds souverain africain à rejoindre l’Alliance financière pour des émissions nettes zéro (Net Zero Asset Owner Alliance), le FGIS, qui dispose d’environ 2 milliards $ d’actifs sous gestion, a pour ambition d’atteindre des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles sur son portefeuille d’ici 2050.
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