Une semaine après avoir obtenu plus de 950 millions $ du FMI, le Kenya vient d’obtenir un prêt de la Banque mondiale. Alors qu’une pénurie de financement frappe l’Afrique subsaharienne, ce financement devrait permettre à l’Etat de financer ses réformes d’assainissement des finances publiques.
Le Kenya a obtenu un prêt d’un milliard de dollars de la part de la Banque mondiale, a-t-on appris d’un communiqué publié par l’institution sur son site internet ce mardi 30 mai.
Le financement approuvé au titre d’une opération de politique de développement (DPO) vise à soutenir la mise en place de réformes économiques dans le pays. Ainsi, il contribuera à la création d’un espace budgétaire de manière durable et équitable, ainsi que l’établissement des mesures en matière de recettes et de dépenses pour soutenir la consolidation budgétaire, renforcer le cadre de gestion de la dette et protéger les dépenses en faveur des pauvres. A cela s’ajouteront des mesures pour renforcer le secteur agricole et sa compétitivité ainsi que des réformes ciblant la gouvernance et l’inclusion financière.
« Les réformes du gouvernement, soutenues par le DPO, aideront à réaliser l’assainissement budgétaire, qui est essentiel pour réduire le fardeau de la dette et les risques connexes, d’une manière équitable et durable en préservant les dépenses sociales tout en soutenant les mesures de recettes et de dépenses nécessaires », a souligné Aghassi Mkrtchyan, économiste principal pour la Banque mondiale au Kenya.
Cette annonce intervient après un financement de plus de 950 millions $ obtenu par Nairobi auprès du Fonds monétaire international la semaine dernière. Ayant hérité d’une économie qui s’est montrée résiliente malgré les chocs de la crise de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, mais minée par des défis liés à la dette, le nouveau président William Ruto avait promis de miser essentiellement sur les prêts concessionnels pour financer les projets nationaux.
Alors que l’Afrique subsaharienne fait face à une pénurie de financement, ce soutien de la part des institutions de Bretton Woods devrait permettre au gouvernement de poursuivre sa stratégie d’assainissement des finances publiques et de développement économique.
« L’opération combine ces mesures avec d’importantes initiatives visant à améliorer la productivité et les exportations du secteur agricole kényan, ainsi qu’avec des réformes de la gouvernance pour une croissance plus inclusive et plus verte, tirée par les investissements privés », a ajouté Aghassi Mkrtchyan.
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