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#Energie #Petrole #Ghana
Agence Ecofin
28 octobre 2025 Dernière mise à jour le Mardi 28 Octobre 2025 à 16:00

Le Ghana a encaissé plus de 1,3 milliard $ de revenus pétroliers, issus surtout de sa participation, des taxes et des redevances. Mais des inquiétudes demeurent quant à la pérennité de ces recettes, vitales pour le budget national.

Selon les dernières estimations publiées par le cabinet Deloitte et relayées le 22 octobre par la presse du Ghana, le pays pourrait capter près de 16 milliards $ de revenus pétroliers au cours de la prochaine décennie. Un chiffre qui représente environ un cinquième du potentiel de la région ouest-africaine.

Cette donnée fondée sur les projections de marché et la valeur cumulée des exportations de brut, souligne l’importance stratégique du secteur pour une économie qui cherche à diversifier ses recettes extérieures.

Dans les faits, la tendance actuelle traduit pourtant un essoufflement de la production nationale. Entre 2019 et 2024, le volume extrait est passé de 71,4 millions à 48,2 millions de barils, selon la Petroleum Commission. Au premier semestre 2025, la baisse s’est encore accentuée d’environ 26 % en glissement annuel.

Aucun nouvel accord d’exploration n’a été signé depuis 2018, limitant les perspectives de découverte de nouveaux champs. Une situation qui contraste avec la dynamique observée dans les pays voisins, comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, qui ont relancé leurs cycles d’octroi de licences pétrolières et gazières.

Plusieurs facteurs expliquent ce recul. Dans son rapport annuel 2024 publié en avril, le Public Interest and Accountability Committee (PIAC) évoque principalement le manque d’investissement dans l’exploration de nouveaux gisements et le vieillissement des champs existants. 

Deloitte identifie en outre l’accès limité au financement pour les opérateurs locaux, les coûts d’exploitation élevés, les contraintes réglementaires persistantes et l’insuffisance d’infrastructures comme des freins structurels supplémentaires.

Lors de la conférence Africa Oil Week, qui s’est tenue à Accra du 15 au 18 septembre derniers, le ministre de l’Énergie et de la Transition verte, John Abdulai Jinapor, a annoncé l’arrivée imminente de plus de 3,5 milliards $ d’investissements dans l’amont pétrolier.

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