Sur les 9 premiers mois de l’année 2020, la Bourse du Zimbabwe est celle qui a connu la meilleure performance des marchés financiers africains. Cette performance peut surprendre en raison des défis économiques du pays, mais cela s’explique.
Le Zimbabwe Stock Exchange, le marché financier du Zimbabwe, a connu la meilleure performance des indices boursiers africains sur les 9 premiers mois de l’année s’achevant fin septembre 2020, apprend-on d’un rapport consolidé par la plateforme African Markets.
Le Zimbabwe All Share Index, le principal indice de ce marché financier, a connu une progression de 612% sur la période examinée lorsque les valeurs sont prises en monnaie locale.
Les valeurs prises en dollars et en euros, le ZSE ASI affiche des performances respectives de 46,6% et 40%. Cela signifie que les investisseurs étrangers qui ont fait des placements en dollars ou en euros sur des marchés financiers africains ont réalisé de meilleurs gains au Zimbabwe.
A titre de comparaison, seuls deux marchés boursiers africains ont connu des performances positives en dollars. Il s’agit du Rwanda (+6,8%) et du Malawi (+ 2,9%). En euros, seul le Rwanda affiche la seconde performance positive africaine (+2,56%).
Le reste des principaux indices africains pris en compte par l’étude a affiché des replis de valeurs. La pire des performances analysées est celle de la Bourse ougandaise où le principal indice, l’Uganda Stock Exchange All Share Index, a perdu 24,3% sur la période analysée. En dollars et en euros, la Zambie est le pays qui affiche les pires rendements des indices boursiers africains.
La performance du Zimbabwe a de quoi surprendre pour un pays très pauvre qui peine à sortir des crises sociopolitiques qui le minent. Mais c’est justement cette situation morose au sein de l’économie locale, notamment le marché monétaire, qui a donné du poids à la Bourse du Zimbabwe.
Les investisseurs face à la dévaluation de la monnaie locale n’ont trouvé d’autre refuge que de faire des placements sur les actions des sociétés cotées. Jusqu’à fin 2019, celles-ci étaient sous-évaluées et sont désormais les seuls facteurs de stabilité pour les investisseurs.
Source Agence Ecofin
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