Avec la menace terroriste d’Al-Shabaab, les cas de contamination au coronavirus et les chocs climatiques, la Somalie est confrontée à une importante crise humanitaire. Face à la situation, l’ONU avait pris l’engagement de faire avancer le processus d’aide humanitaire dans le pays.
Le gouvernement somalien en collaboration avec l’ONU a lancé le Plan d’intervention humanitaire (HPR) en Somalie .
Un appel conjoint a été lancé aux donateurs afin de réunir la somme de 1,09 milliard $ à cet effet. L’initiative vise à assister 4 millions de personnes, comprenant les personnes déplacées par la famine et les conflits, les communautés d’accueil, les réfugiés et les rapatriés, afin de leur accorder les soins nécessaires, dans un contexte d’augmentation du nombre d’individus nécessitant une aide.
L’annonce de ce nouvel engagement de l’ONU en Somalie a été faite par Adam Abdelmoula, coordinateur humanitaire pour la Somalie le lundi 15 février 2021, dans un communiqué.
Le soutien de l’ONU « pour assurer la disponibilité et l’accès aux services de base tels que la nourriture, les abris et les services de santé est vital », a-t-il indiqué.
Selon le HPR, le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire en Somalie en 2021 passera de 5,2 millions à 5,9 millions de personnes. Une augmentation de 13,41 % favorisée par les menaces sécuritaire, climatique et sanitaire, notamment avec la crise de covid-19 qui continue de sévir avec un nombre de contaminations estimé à 5 273 pour 154 décès.
Concernant le plan climatique, la Somalie qui avait déjà subi des chocs climatiques imprévisibles, mais aussi une invasion de criquets pèlerins doit s’attendre à une vague de sécheresse au cours de l’année, à cause de faibles précipitations liées au phénomène météorologique « La Niña ».
C’est dans l’optique d’apporter une réponse efficace à ces préoccupations que la Somalie et les Nations Unies ont fait appel aux donateurs.
Suite aux déclarations du coordinateur humanitaire pour la Somalie, Khadija Mohamed Diriye, ministre somalienne des Affaires humanitaires et de la Gestion des catastrophes, a insisté sur la nécessité d’apporter une aide qui dépasserait le cadre de l’assistance vitale.
Elle a déclaré : « nous demandons donc aux donateurs de donner également la priorité aux programmes qui s’attaquent aux problèmes structurels et chroniques de développement en Somalie, y compris, entre autres, la protection des femmes et des filles ».
Source Agence Ecofin
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