Au Zimbabwe, le sous-secteur du tabac est l’un des principaux contributeurs à la croissance économique. Si le pays est un champion des exportations de feuilles vers l’Asie, il n’arrive pas encore à tirer profit de la valeur ajoutée créée par la transformation.
L’Association des producteurs de tabac a appelé le gouvernement à accroître ses efforts dans le segment de la transformation afin d’améliorer les revenus générés par la filière.
Alors que le pays est l’un des principaux producteurs mondiaux de la feuille, il exporte la quasi-totalité (99 %) de sa récolte surtout vers la Chine.
Interrogé par le quotidien Zimbabwe Independent, George Seremwe, président de l’Association indique que l’exécutif pourrait notamment établir un quota maximal à l’exportation de tabac afin de permettre à l’industrie de la transformation de disposer de suffisamment de matières premières.
Par ailleurs, indique le responsable, les incitations fiscales et non fiscales seront également importantes pour attirer les investissements dans la chaîne de valeur et favoriser l’installation d’usines de production de cigarettes.
Cet appel des producteurs intervient dans un contexte où les exportations de tabac ont chuté en volume de 23 % à 178 700 tonnes en 2020 pour 444 millions $.
Si la feuille est traditionnellement la première source de recettes en devises du pays, l’exécutif ambitionne de faire occuper cette place au cannabis en 2021 avec des recettes de 1,25 milliard $. Pour rappel, la culture du tabac occupe environ 170 000 personnes.
Source Agence Ecofin
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