Entre la chute du prix du pétrole et l’impact de la covid-19, l’économie nigériane s’est retrouvée en grande difficulté, avec par exemple un taux d’inflation record de 18,17 %. En mai 2020, le président nigérian avait demandé au Parlement la validation d’un plan d’emprunt extérieur de 5 milliards $.
Le Sénat nigérian a approuvé le 21 avril 2021, un plan d’emprunt extérieur visant à obtenir un financement de 2,7 milliards $, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.
Le programme d’emprunt a été validé par les législateurs nigérians sur la base du rapport du Comité sénatorial sur les dettes locales et étrangères, présidé par le sénateur Clifford Ordia.
Selon le plan, le Nigeria recevra 1,5 milliard de dollars de la Banque mondiale, alors que 995 millions € (1,2 milliard $) seront mis à la disposition du pays par la Banque d’import-export du Brésil. Les fonds accordés par la Banque mondiale permettront d’apporter un soutien financier aux 36 Etats du pays.
En outre, ils sont destinés à financer le programme covid-19 « Action Recovery and Economic Stimulus », dont l’objectif est d’assurer la reprise économique post-covid-19, et la sécurité alimentaire.
Le financement provenant de la Banque d’import-export du Brésil servira au projet Green Imperative mis en place par le gouvernement fédéral en janvier 2020.
Il faut rappeler que le but de cette initiative est de stimuler la production agricole pour permettre un accès optimal aux denrées alimentaires. Notons que le plan d’emprunt a été validé dans un contexte économique assez délicat pour le Nigeria.
En effet, les experts ont exprimé des inquiétudes quant à la dette extérieure qui a grimpé à 38,60% de la dette totale en 2020. Selon Clifford Ordia, cité par le site d’information The Guardian, cette augmentation du volume des emprunts est « nécessaire pour soutenir la reprise économique ».
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