A l’occasion du sommet sur le financement des économies africaines qui a eu lieu le 18 mai, le chef de l’Etat ivoirien s’est rendu à Paris. Avec plusieurs bailleurs de fonds, il a évoqué notamment la question du soutien financier nécessaire pour relancer la croissance économique de son pays. Le Fonds monétaire international (FMI) accordera 1 milliard $ à la Côte d’Ivoire. C’est ce qu’a indiqué la présidence ivoirienne dans un communiqué publié le 16 mai.
L’accord de prêt a été annoncé par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, au cours d’un entretien avec le président de la République ivoirienne Alassane Ouattara.
Ces discussions ont eu lieu en amont du sommet international sur le financement des économies africaines, prévu pour se tenir le 18 mai à Paris.
Ainsi, il s’agit selon Kristalina Georgieva, de « ressources additionnelles d’environ un milliard de dollars US » qui permettront de « contribuer à la relance économique et à la création d’emplois et de nouvelles opportunités ».
Ce nouveau prêt succède à ceux accordés courant 2020 pour aider le pays à faire face à la crise de la covid-19. 886 millions $ avaient été décaissés en avril 2020 pour permettre au pays de faire face au coronavirus, juste avant que l’Etat reçoive un autre financement de 278 millions $ en décembre, dans le cadre des accords triennaux FEC/MEDC conclus en 2016 avec l’institution.
Il faut rappeler que le gouvernement ivoirien comme la plupart de ses pairs africains, avait pris des mesures pour atténuer l’impact de la crise du coronavirus sur son économie.
Un plan d’urgence d’un montant total de 176 millions $ (95 milliards FCFA) a ainsi été élaboré pour assurer la continuité des activités dans les secteurs public et privé.
Preuve du succès de ces mesures, le dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne indique qu’avec un taux de 2,3%, la Côte d’Ivoire fait partie des rares pays au monde à avoir maintenu une croissance positive en 2020.
Pourtant, malgré ces chiffres, Alassane Ouattara estime que les besoins de la Côte d’Ivoire et des pays d’Afrique subsaharienne en matière de financements sont loin d’être comblés. Dans un véritable plaidoyer fait la semaine dernière à l’occasion du 60ème anniversaire du département Afrique du FMI, il avait ainsi appelé l’institution à se réformer et à augmenter substantiellement son aide envers les pays africains.
Selon lui, le FMI doit faire pression sur les pays riches afin qu’ils cessent d’être « égoïstes » et qu’ils soient plus solidaires envers les plus pauvres.
Cette conférence sera donc l’occasion pour le dirigeant et ancien cadre du FMI de réitérer son appel aux côtés de plusieurs autres chefs d’Etat. Notons que le dirigeant s’est également entretenu avec le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel Van Trotsenburg, au sujet des mesures d’accompagnement de l’Association internationale de développement (IDA) envers les pays africains.
A Paris, Kristalina Georgieva « a salué l’excellent travail accompli par le gouvernement ivoirien dans le cadre de la lutte contre la pandémie de covid-19, et a réitéré l’engagement de son Institution à soutenir la Côte d’Ivoire dans sa relance économique ».
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