L’année dernière, les autorités ont dû recourir à des emprunts extérieurs afin de mettre en place leur programme national de lutte contre le Covid-19. En avril 2020, le pays a par exemple obtenu un prêt d’un milliard $ du FMI pour lutter contre la pandémie.
La dette publique du Ghana a grimpé à 78% du produit intérieur brut (PIB). C’est ce qu’a indiqué le fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié ce 14 mai 2021.
Cette hausse de la dette dans un contexte de rareté des ressources qui a exacerbé les besoins de lutte contre la pandémie de Covid-19, a coïncidé avec une augmentation des déséquilibres macroéconomiques.
Ainsi, le déficit public « y compris les coûts de l’énergie et du secteur financier, a atteint 15,5 % du PIB, tandis que les besoins bruts de financement annuels ont dépassé 20 % du PIB » indique le FMI.
Faut-il le rappeler, l’économie ghanéenne était déjà aux prises avec une hausse progressive de sa dette, depuis la fin de son programme de réformes piloté par le FMI.
Pour mettre en œuvre les programmes nationaux de développement, le gouvernement a multiplié les programmes d’emprunts, notamment sur le marché international de la dette, augmentant ainsi la part de la dette extérieure dans la dette publique.
En 2019, cette part a dépassé les 30% et la tendance semble s’être poursuivie en 2020 avec les prêts étrangers obtenus pour lutter contre le Covid-19 qui a touché à ce jour 93 159 personnes pour 783 décès.
« Les interventions du gouvernement en 2020 ont également exacerbé les rigidités budgétaires préexistantes et les vulnérabilités de la dette publique […] Le récent pivot politique du budget 2021 vers l’assainissement budgétaire est un pas important dans la bonne direction, mais difficile en cas de pandémie », indique le FMI qui appelle les autorités à garantir un soutien budgétaire aux plus vulnérables et aux filets de sécurité sociale.
Et d’ajouter : « La consolidation fiscale devrait être approfondie et ancrée autour de la réduction de la dette et du service de la dette afin de créer un espace pour les dépenses sociales, de santé et de développement ».
Notons néanmoins que d’après le FMI, la croissance économique qui avait ralenti à 0,4% en 2020, devrait remonter à 4,8% cette année, « grâce à un rebond de l’activité minière et des services ».
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