Le gouvernement du Burkina Faso a décidé de mettre à contribution les technologies de l’information et de la communication pour mieux protéger les populations. Alors que la criminalité va grandissante dans le pays, la Chine s’est engagée à ses côtés pour y remédier le plus efficacement.
Le projet « SMART Burkina » – destiné à interconnecter les villes du Burkina Faso au travers d’un réseau de 800 km de fibre optique et à garantir la sécurité des citoyens de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso grâce à 900 caméras de surveillance urbaine – a été lancé le 8 juillet par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré.
D’une valeur de 52 milliards FCFA (94 millions USD), dont près de 47 milliards FCFA sous forme de prêt d’Eximbank of China et près de 102 millions FCFA de contribution propre du Burkina Faso, le projet contribuera à lutter plus efficacement contre le grand banditisme et l’insécurité dans le pays.
Maxime Koné, le ministre en charge de la Sécurité intérieure, a expliqué que le projet SMART Burkina « est un outil technique et opérationnel de coordination et de commandement au profit surtout des forces de sécurité intérieure ».
C’est « un système de vidéo protection et de radiocommunication professionnelle associant l’image à la voix, afin de donner plus de chance et de succès aux opérations de sécurisation », a-t-il souligné, précisant qu’il est l’une des actions phares du gouvernement pour lutter « efficacement contre la criminalité sans cesse grandissante » au Burkina Faso.
Dans son Burkina Faso 2020 Crime & Safety Report, le Conseil consultatif américain sur la sécurité à l’étranger (OSAC) estime que Ouagadougou a connu une augmentation du nombre de vols à main armée en 2019. La criminalité de rue (en particulier les vols à la tire, les vols de sac à l’arraché et le vol de sac à dos) est omniprésente dans les grandes villes.
Les téléphones portables, les bijoux, les ordinateurs portables, l’argent et d’autres objets de valeur sont des cibles fréquentes des voleurs.
D’après Christophe Joseph Marie Dabiré, les technologies installées par le Burkina Faso n’ont pas pour objectif « d’épier la population, mais plutôt de renforcer les compétences de nos forces de sécurité et de défense ». Les entreprises chinoises Huawei et CITCC (China International Télécommunication Construction Corporation) sont chargées de la mise en œuvre du projet.
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