Dans le cadre de l’accès universel à l’électricité, ce sont généralement les pays les plus en retard qui présentent les taux les plus élevés. Ces derniers font en effet l’objet des politiques les plus ambitieuses avec l’appui des partenaires.
Selon le rapport d’étape sur l’énergie pour 2021, le Kenya est en tête du classement mondial pour la réduction du nombre de personnes n’ayant pas accès à l’électricité. Le taux national de croissance annuel de l’accès à l’électricité a été de 5,6 % entre 2010 et 2019.
Le rythme d’électrification du pays est désormais supérieur à celui de la croissance démographique. Ce taux est le plus élevé parmi les 20 pays du monde ayant le plus faible accès à l’électricité.
Selon le rapport de la Banque mondiale et de l’Agence internationale de l’énergie entre autres, « Parmi les 20 pays présentant les déficits les plus importants, le Bangladesh, le Kenya et l’Ouganda sont ceux qui ont le plus progressé en matière d’électrification, puisqu’ils ont enregistré une croissance annuelle de l’accès de plus de 3 % entre 2010 et 2019 ».
Le Kenya est ainsi suivi dans sa progression par le Bangladesh (4,1 %), l’Ouganda (3,2 %), la Tanzanie (2,5 %) et l’Inde (2,4 %). Ses progrès sont soutenus par des solutions hors réseau comme le solaire et le programme de connectivité du dernier kilomètre déployé par le gouvernement. Ce programme lancé en 2014 cible principalement les zones rurales.
Cependant, le Kenya devrait faire plus d’efforts pour tirer profit de cette prouesse en améliorant l’accès à l’électricité par la promotion des utilisations productives de l’énergie. « Les récents efforts du Kenya en matière d’électrification du dernier kilomètre n’ont pas entraîné de réelle augmentation de la consommation d’électricité au-delà des services de base, ce qui remet en question la viabilité des coûteux raccordements au réseau », précise le rapport.
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