En visite au Sahel, la ministre française des Armées, Florence Parly, a rencontré ce 20 septembre, son homologue malien, le colonel Sadio Camara. Opposée à une éventuelle présence du groupe russe Wagner, la responsable a tout de même réaffirmé la présence militaire française au Mali.
Après sa visite au Niger, Florence Parly, ministre française des Armées, a posé ses valises au Mali où elle a rencontré son homologue malien, le colonel Sadio Camara. S’exprimant sur la réorganisation du dispositif français en cours au Sahel, la ministre a rassuré sur le maintien de la présence militaire de la France au Mali.
« Il est temps de faire évoluer notre dispositif […] Il s’agira toujours de réassurer, grâce notamment à nos capacités aériennes au profit des forces armées maliennes et des forces internationales. Nous ne quittons pas le Mali, nous savons que la situation sécuritaire reste fragile », a-t-elle assuré.
Un discours qui intervient dans un contexte tendu entre la France et la junte au pouvoir qui envisagerait un recours au groupe russe Wagner pour former les forces armées et assurer la protection des dirigeants maliens. Abordant par ailleurs la question des élections, la ministre a posé l’inquiétude de la communauté internationale quant à l’issue du processus de transition devant aboutir à la tenue des élections dans le pays.
« Nous avons besoin de nous assurer qu’il y a une volonté ici au Mali d’appuyer la CEDEAO pour faire aboutir ce processus de transition politique, ce retour vers la démocratie, la bonne gouvernance et la justice, qui sont seuls à même de créer les ressorts qui permettront au Mali d’affronter les défis du terrorisme islamiste », a indiqué ministre française.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pour sa part posé un ultimatum fixé à février 2022. Une date « non négociable », a-t-elle prévenu, tout en exigeant des autorités de transition d’ici à la fin du mois d’octobre prochain, un calendrier des étapes essentielles avant les élections.
Depuis leur prise du pouvoir en août 2020, les nouvelles autorités maliennes n’ont pas encore tenu la promesse d’une élection libre et démocratique au Mali. Le pays exposé à la menace djihadiste permanente reste sujet à de fréquentes attaques terroristes.
La France envisage une présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres djihadistes, avec l’accompagnement des armées locales. Un déploiement des militaires français qui devrait passer de plus de 5000 hommes actuellement à 2500 ou 3000, d’ici 2023.
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