Le Kenya fait face à une grave crise climatique. Il est confronté à une grande sécheresse qui dure depuis plusieurs années. Le 1er octobre dernier, l’ONU a déclaré avoir besoin de 139 millions de dollars pour aider ce pays d’Afrique de l’Est.
Le Kenya a reçu un prêt de 150 millions $ de la Banque mondiale pour l’aider à lutter contre le changement climatique. L’information a été rendue publique par l’institution bancaire, le mardi 26 octobre, via son site Internet. L’octroi de ce crédit s’inscrit dans le cadre d’un programme dénommé « Financing Locally-Led Climate Action (FLLoCA) ».
Il servira à exécuter au niveau local, « des actions de résilience climatique » et « à renforcer la capacité » du gouvernement central et ceux des comtés quant à la gestion des risques climatiques. « Ce financement aidera le gouvernement kényan à respecter ses engagements en matière de climat, à savoir : augmenter le financement de l’action climatique et, en particulier, veiller à ce que le financement et les actions climatiques atteignent les communautés locales », a affirmé Keith Hansen, directeur national de la Banque mondiale pour le Kenya.
Plus concrètement, avec ce prêt, le gouvernement kényan sera plus apte à faire face aux besoins des gouvernements locaux. Ce qui aura pour effet de booster la « collaboration entre les entités nationales » concernant le changement climatique, et favoriser la conduite du FLLoCA.
Sur le terrain, il sera mis en œuvre via le mécanisme « Program for Results (PforR) » qui consistera à faire des versements annuels aux comtés en fonction de leurs résultats. Le gouvernement central mettra ainsi 87,5 % des ressources du FLLoCA à la disposition des gouvernements locaux.
« Les communautés rurales, en particulier celles des régions arides et semi-arides qui ont été touchées par les impacts du changement climatique tels que les sécheresses et les inondations, les épidémies liées au climat, la faible productivité des terres agricoles et le déclin du bétail » constitueront les principales cibles de ce programme, au dire de Nicholas Soikan, spécialiste principal du développement social à la Banque mondiale et chef de l’équipe de travail.
Outre ce financement issu des caisses de l’Association internationale de développement (IDA), le Kenya recevra « une subvention de 21,4 millions de dollars du Fonds fiduciaire multidonateurs de l’Initiative pour la durabilité sociale pour tous » de la part des gouvernements danois et suédois.
Cela fera un total de 171,4 millions de dollars attribué au Kenya. A partir de 2017, le gouvernement kényan a déclaré la sécheresse qui frappe le pays comme une « catastrophe naturelle ». En 2020, plus de 852 000 personnes souffraient d’une profonde insécurité alimentaire.
Ce nombre a triplé en l’espace d’une année, selon les statistiques des Nations unies, pour atteindre deux millions et demi. Au début du mois d’octobre 2021, l’Organisation a dû lancer un appel à l’aide pour soutenir le pays.
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