Depuis près de six mois, la région Sud de Madagascar est en proie à une grave sécheresse qui a entraîné une insécurité alimentaire accrue. Face à cette situation préoccupante, plusieurs organisations internationales se mobilisent au chevet du pays.
La Banque mondiale vient d’allouer une enveloppe de 100 millions $ à Madagascar afin de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire dans le pays qui traverse sa pire sécheresse depuis 1981.
Dans les détails, cette enveloppe servira notamment à financer la rénovation de plusieurs points d’eau afin de pallier la pénurie du précieux liquide dans le Sud qui a souffert des pluies insuffisantes et erratiques. Elle permettra aussi de mener des opérations de surveillance des populations acridiennes dans le pays sur une période de 6 à 48 mois.
D’après Stephen D’Alessandro, agroéconomiste principal de la Banque mondiale, une superficie de 400 000 hectares de terres est prévue pour être traitée dans la perspective d’une nouvelle invasion de criquets pèlerins d’ici mars prochain. Cette vague acridienne devrait affecter plusieurs cultures comme le sorgho, l’arachide, le maïs et le mil.
« La population rurale exposée aux risques d’invasion des criquets est estimée à 4,25 millions de personnes, soit 15 % de l’effectif total du pays », ajoute M. D’Alessandro.
Dans le pays, près d’un million de personnes sont dans le besoin d’une aide alimentaire d’urgence au niveau de la région Grand Sud qui connaît en 2021, sa 4ème année consécutive de sécheresse.
Par ailleurs, selon la Banque mondiale, 28 000 personnes pourraient être en proie à la famine d’ici la fin de cette année.
Réagissez à cet article