Au moins 30 000 Camerounais victimes des derniers conflits intercommunautaires à l’Extrême-Nord se sont réfugiés au Tchad voisin, a annoncé, le président de la Transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby, dans un tweet.
Les affrontements qui ont éclaté dimanche 5 décembre entre les communautés arabes Choa et Mousgoum à l’Extrême-Nord du Cameroun, se sont poursuivis à Kousseri où cohabitent ces deux communautés.
Selon les autorités administratives, ces affrontements ont fait des dizaines de morts et d’énormes dégâts matériels dans l’Extrême-Nord obligeant ainsi plusieurs milliers de personnes à fuir la région vers les villes voisines et le Tchad.
« Ces récents conflits ont engendré la fuite du Cameroun de plus de trente mille personnes pour chercher refuge au Tchad », a relevé Mahamat Idriss Déby.
Sur son site, l’agence l’onusienne en charge des réfugiés (HCR) a confirmé que « les récents affrontements intercommunautaires entre éleveurs arabes Choa et pêcheurs et agriculteurs Mousgoum au Cameroun ont forcé des milliers de demandeurs d’asile à traverser la frontière vers le Tchad » voisin.
L’agence onusienne a souligné que le gouvernement de la République du Tchad, le système des Nations Unies au Tchad et ses partenaires « s’activent à répondre aux besoins urgents de toutes ces personnes installées dans plusieurs villages de la province du Chari-Baguirmi » au Tchad.
« Face à cette situation préoccupante, le gouvernement a été instruit à prendre toutes mesures appropriées », a annoncé le président du Tchad en invitant les Tchadiens « à faire preuve de solidarité et de hospitalité vis-à-vis de ces personnes forcées de quitter leur pays pour se sauver ».
Le général Mahamat Idriss Déby a par ailleurs appelé la communauté internationale « à agir promptement, pour fournir en urgence, l’assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés qui ont fui le Cameroun et le Soudan pour se réfugier au Tchad ».
Depuis le 19 décembre, des affrontements entre pêcheurs et bergers dans l’Extrême-Nord du Cameroun, dans l’arrondissement du Logone-Birni, près de la frontière avec le Tchad, ont fait au moins 32 morts et 48 blessés, selon un bilan annoncé par les autorités camerounaises.
Depuis, les violences se sont poursuivies, sans que les autorités ne communiquent un bilan.
Des affrontements similaires entre ces deux communautés dans la même localité, avaient causé, en août dernier, la mort d’une vingtaine de personnes.
Sources Agence Anadolu et UNHCR
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