D’après le gouvernement ivoirien, la Côte d’Ivoire a perdu, en 2019, plus de 2,4 milliards de dollars, soit 64% du service de sa dette, du fait de la corruption. Pour endiguer le phénomène, les autorités ont entrepris depuis plusieurs mois une série de mesures fortes.
La Côte d’Ivoire va se doter d’une académie de lutte contre la corruption. L’annonce a été faite par le directeur de la communication du ministère chargé de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Fousseni Touré, lors d’une conférence de presse organisée le mardi 1er février.
Cette académie sera bâtie à Yamoussoukro. De plus, le gouvernement prévoit la construction de trois directions régionales de lutte contre la corruption à Yamoussoukro, San Pedro et Korhogo. La date de livraison et le coût de ces structures n’ont pas été annoncés.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’encadrement des activités de lutte contre la corruption dans le pays. L’objectif des autorités ivoiriennes, à travers ces investissements, est d’atteindre un score de 50/100, d’ici 2025 dans l’indice de la perception de corruption (IPC) de Transparency International.
Hormis ces projets, le gouvernement a créé une plateforme permettant de signaler et de dénoncer les cas de corruption et autres infractions assimilées. Dénommée « Spacia », elle vient en complément d’un numéro vert dédié à la cause. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont également été initiées dans le pays à cet effet.
Pour rappel, dans le cadre de l’opération « Coup de poing » lancée l’année dernière, plusieurs missions ont été effectuées dans des départements des services publics de l’Etat ivoirien, et plusieurs secteurs d’activités en vue de vérifier des « allégations de corruption ». Ces missions ont abouti à la comparution devant les tribunaux de 70 agents et fonctionnaires de l’Etat.
Réagissez à cet article