Alors que les troupes françaises devraient boucler leur départ du Mali d’ici quelques semaines, Paris a engagé des discussions avec des pays du Sahel et du Golfe de Guinée pour préparer de nouvelles formes d’intervention plus discrètes.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé le 13 juillet, sa volonté de « repenser d’ici l’automne l’ensemble » des dispositifs militaires de la France en Afrique pour les rendre « moins posés et moins exposés », alors que la force Barkhane est en train de se retirer du Mali, après la dégradation des relations entre Paris et Bamako.
« J’ai demandé au ministre et au chef d’état-major des armées de pouvoir repenser, d’ici à l’automne, l’ensemble de nos dispositifs sur le continent africain. C’est une nécessité stratégique, car nous devons avoir des dispositifs moins posés et moins exposés », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé au ministère des Armées, à la veille de la fête nationale française.
Emmanuel Macron a également fait part de sa volonté de « réussir à bâtir dans la durée une intimité plus forte avec les armées africaines » et de « reconstruire une capacité à former ici et là-bas ».
Il a d’autre part exprimé la nécessité d’un « continuum entre l’offre diplomatique, les actions rénovées pour le partenariat africain, et les actions de développement » de la France en Afrique.
« C’est un changement de paradigme profond (…). Il nous faut poursuivre notre engagement contre la menace terroriste partout, notamment en Afrique », a-t-il lancé.
Ainsi, la présence militaire française sur le continent devrait devenir plus discrète et plus invisible, notamment au Sahel, où les troupes françaises sont appelées à achever leur retrait du Mali d’ici quelques semaines. Une fois le retrait du Mali achevé, Paris aura divisé par deux sa présence au Sahel en maintenant 2500 militaires environ dans la région.
Des discussions sont cependant en cours avec les pays du Sahel, dont le Niger, et du Golfe de Guinée pour préparer de nouvelles formes d’intervention ciblant les groupes terroristes. Paris dispose déjà de troupes de petite taille déployées au Sénégal, au Gabon et à Djibouti.
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