En 1ère ligne des grandes crises internationales depuis plusieurs années (climat, Covid-19, etc.), l’Afrique pâtit d’un manque de voix au sein des grandes instances internationales. À la veille du sommet USA-Afrique, Washington souhaite changer la donne, notamment au sein du G-20.
Les USA soutiendront officiellement l’admission de l’Union africaine (UA) au sein du G-20. Le 9 décembre 2022, le conseiller de la Maison-Blanche Judd Devermont a indiqué que le président Biden annoncera la décision au cours du sommet USA-Afrique de la semaine prochaine.
« Il est grand temps que l’Afrique dispose de sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales. Nous avons besoin de plus de voix africaines dans les conversations internationales qui concernent l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité » a souligné Judd Devermont cité par le Washington Post.
Selon les autorités américaines, cette annonce témoigne d’une volonté de renforcer les relations avec un continent africain relégué au second plan sous l’administration Donald Trump. Elle vient également en réponse aux récentes critiques émises par les pays africains, quant à leur manque de représentativité permanente au sein des grands organismes internationaux, alors même que le continent est généralement en première ligne des grandes crises internationales depuis plusieurs années.
À cet effet, l’Afrique du Sud (seul membre africain du G-20) et l’UA ont présenté un plaidoyer commun pour l’obtention d’un siège pour l’organisation africaine au sein de cette instance qui réunit les plus grandes économies mondiales.
En pleine révolution économique, l’Afrique est au cœur d’une rivalité entre les pays occidentaux et la Chine, qui est devenue le principal partenaire économique du continent. Pour essayer de rattraper leur retard, les USA ont lancé une nouvelle initiative, Prosper Africa, qui vise à renforcer les investissements des entreprises américaines sur le continent.
Comme la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, Washington estime proposer une forme d’aide plus juste que celle de Pékin, qui est accusé d’enfermer les pays du continent dans un piège de la dette, ou encore mieux que celle de la Russie qui a commencé à étendre son influence en Afrique centrale et occidentale notamment.
Notons que le sommet USA-Afrique sera le premier depuis 8 ans. La dernière édition avait eu lieu sous le mandat de l’ancien président Barack Obama.
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