Les investissements dans les capacités de stockage de produits agricoles sont un moyen crucial pour gérer la volatilité des prix. Dans plusieurs pays africains qui ont connu des sécheresses prolongées ces dernières années, il s’agit également d’une opportunité pour améliorer la sécurité alimentaire.
Au Kenya, l’exécutif envisage de débourser près de 79,6 milliards de shillings (596 millions $) pour constituer de nouvelles réserves alimentaires stratégiques. L’annonce a été faite le 6 avril par Mithika Linturi, ministre de l’Agriculture.
Selon les informations relayées par le quotidien local Business Daily Africa, les anciens stocks avaient été épuisés depuis 2019 et supprimés par le gouvernement de l’ancien président Uhuru Kenyatta notamment en raison de la persistance des épisodes de sécheresses qui ont affecté la production agricole et conduit à une progression de la faim.
L’Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA) estime d’ailleurs que plus de 4,35 millions de personnes sont actuellement en proie à une insécurité alimentaire sévère dans le pays du fait de ce phénomène climatique.
D’après M. Linturi, les nouvelles réserves qui seront reconstituées sont prévues pour contenir au minimum 90 000 tonnes de denrées, ce qui représente selon le responsable l’équivalent d’au moins trois mois de consommation de maïs.
Il faut noter que le 15 mars dernier la Commission de l’agriculture de l’Assemblée nationale avait formulé une requête pour obtenir 10 milliards de shillings (7,5 millions $) auprès de la Commission du budget et des crédits en vue d’entamer les achats de denrées pour les réserves stratégiques.
« Il est important pour le pays de disposer d’un stock de réserves alimentaires afin de se prémunir contre les pénuries alimentaires, de fournir un marché prêt à l’emploi pour les principaux aliments de base et d’agir comme un stabilisateur de prix », avait fait savoir ledit comité.
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