Grâce aux performances affichées pendant le programme au titre de la FEC, le FMI a renforcé son soutien à la reprise économique du Niger, en parvenant à un accord de principe pour le programme en cours et un tout nouveau au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FSR).
Les autorités nigériennes et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus à un accord de principe sur la troisième revue dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’environ 26,7 millions $ et un nouveau programme dans le cadre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR) d’une valeur de 133,4 millions $, à l’issue d’une mission de deux semaines de l’institution multilatérale à Niamey. L’information émane d’un communiqué du FMI, publié ce mardi 9 mai.
Pour une durée de trois ans et d’un montant total de 275,8 millions $, ce programme approuvé en décembre 2021 a pour objectif de renforcer la stabilité macroéconomique et jeter les bases d’une croissance résiliente, inclusive et tirée par le secteur privé.
« Les performances du programme ont été globalement satisfaisantes. La plupart des objectifs quantitatifs et des repères structurels ont été atteints », a déclaré Antonio David, chef de mission pour le FMI.
Cependant, pour l’institution de Bretton Woods, « les mesures visant à renforcer la mobilisation des recettes intérieures restent cruciales pour accroître l’espace budgétaire pour les dépenses sociales prioritaires et soutenir l’ajustement budgétaire à moyen terme ». De ce fait, il est nécessaire pour Niamey de renforcer la qualité et l’efficacité de ses dépenses afin d’améliorer la prestation des services publics.
De plus, les initiatives ayant pour but de lever les contraintes au développement du secteur privé devraient être accélérées, à savoir « la numérisation des procédures d’enregistrement des entreprises, le registre foncier et le guichet unique du commerce extérieur, ainsi que des mesures visant à améliorer l’accès au financement », a souligné le chef de mission.
Le financement au titre de la FSR, quant à lui, soutiendra les efforts des autorités nigériennes afin de faire avancer les réformes structurelles et les investissements dans l’adaptation et l’atténuation face aux risques et défis croissants associés au changement climatique, renforçant ainsi la résilience et sauvegardant les moyens de subsistance. Cet accord reste soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI.
Notons que les perspectives économiques du Niger sont favorables à court et moyen termes, avec une croissance projetée à 7 % en 2023 contre une estimation à 11,9 % en 2022. Cependant, le Fonds laisse planer une incertitude vis-à-vis de ces perspectives, en raison des risques baissiers, notamment ceux liés aux vulnérabilités aux chocs climatiques, ainsi qu’à la situation sécuritaire, auxquels pourrait être confronté le pays.
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