Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont renoncé à certains droits douaniers et fiscaux pour tenter de résorber la rareté du maïs dans les régions du sud-est et du centre congolais, où cette denrée constitue un aliment de base, a indiqué le vice-premier ministre de l’Economie nationale.
Les autorités congolaises se sont, entre autres, engagées à renoncer, pour une durée de six mois, à tous les « droits, taxes et redevances sur l’importation de maïs afin d’inciter les importateurs locaux à accroître leur volume », a déclaré Kamerhe lors d’une conférence de presse, lundi soir à Kinshasa.
La même décision a été prise sur la parafiscalité à l’importation des intrants et engins agricoles pour réduire les coûts de revient et soutenir la production locale.
Les besoins de populations du sud–est incluant les provinces du Haut–Katanga, Lualaba, Tanganyika, Lomami et du centre, comprenant les provinces Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental et Haut–Lomami sont estimés à 1 million de tonnes l’an, a indiqué Kamerhe.
Les producteurs locaux ne fournissent que 250 000 tonnes, soit le quart, a-t-il expliqué, précisant que pour combler le déficit, la RDC importe des sacs de farine de maïs en provenance de la Zambie et de l’Afrique du Sud.
« Ce n’est pas la honte pour la RDC d’aller importer pour sauver la population du Grand-Kasaï et du Grand-Katanga, c’est de la responsabilité », a assumé devant la presse, Vital Kamerhe.
Depuis janvier, la Zambie ne fournit plus de maïs à la RDC.
Selon le même responsable, « on a découvert que la guerre était à nos portes. (…) Les Zambiens nous donnent l’explication que l’Éthiopie, le Sud–Soudan, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et le Malawi ont acheté toute la cargaison qui était destinée à la RDC ».
Le pays a négocié 200 000 tonnes avec l’Afrique du Sud, mais mise sur des nouvelles politiques agricoles internes pour s’auto-suffire.
Les autorités ont également annoncé un « plan de ramassage de la production dans le Grand Katanga et le Grand Kasaï et la surveillance du marché pour décourager la rétention des stocks et les prix illicites ».
La RDC dispose de millions d’hectares de terres arables particulièrement fertiles, mais se heurte au manque d’infrastructures routières et à l’électricité pour augmenter la production locale.
Source Agence Anadolu
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