En Afrique, le Rwanda fait partie des pays africains dans lesquels la mécanisation agricole a connu une bonne dynamique sur les deux dernières décennies. Les autorités renforcent depuis peu ses partenariats avec le secteur privé pour améliorer l’accès des producteurs aux machines.
Au Rwanda, le ministre de l’Agriculture, Ildephonse Musafiri a signé le 9 juin dernier un protocole d’accord avec Martina Biene, directrice générale de la filiale sud-africaine du constructeur automobile allemand Volkswagen, portant sur la mise en œuvre d’un projet de mécanisation agricole durable.
Selon le quotidien local New Times, ce projet dénommé « GenFarm » comprend notamment l’installation d’un centre moderne d’assemblage et de fourniture de tracteurs électriques sur un site basé dans le district de Bugesera dans l’Est du pays.
« C’est un centre d’autonomisation qui utilise l’énergie verte pour stimuler la mobilité et la productivité dans les zones rurales. Il fournira en dehors des tracteurs, des panneaux solaires et des scooters électriques », explique Martina Biene.
« Ce projet fournira aux agriculteurs un accès aux tracteurs électriques de Volkswagen dans le cadre d’un effort visant à établir un écosystème de services agricoles mécanisés alimentés par l’énergie électrique », peut-on également lire dans un communiqué publié par l’exécutif. Selon les autorités il devrait en outre contribuer à terme à réduire les émissions carbone associées à l’utilisation des tracteurs agricoles conventionnels.
Plus largement, cette initiative s’aligne sur les objectifs du quatrième plan national stratégique pour la transformation de l’agriculture (PSTA 4) en vigueur entre 2018 et 2024, qui portent entre autres sur la promotion et la diffusion de technologies adaptées au contexte local pour stimuler la productivité agricole.
Au Rwanda, le taux de mécanisation des exploitations agricoles a atteint 36 % en 2021/2022 selon les données officielles. Dans le pays l’exécutif ambitionne de faire passer ce taux à 50 % d’ici la fin de l’exercice de 2023/2024.
Réagissez à cet article