Au Rwanda, l’horticulture est l’un des principaux contributeurs au PIB agricole. Comme dans la plupart des secteurs d’activités orientés vers l’export, la réduction des coûts opérationnels est une priorité dans un contexte international marqué par une rude concurrence.
Au Rwanda, l’industrie horticole qui jusque-là n’expédiait ses produits que par voie aérienne souhaite désormais passer à l’exploitation de fret maritime pour les exportations d’avocats en vue de réduire les coûts de transport.
Selon les informations relayées par le quotidien local New Times cette décision se base sur les résultats concluants d’un projet pilote réalisé 7 mois plus tôt en novembre dernier par le Conseil national du développement des exportations agricoles (NAEB). Ledit projet portait en effet sur l’expédition d’une cargaison de 23 tonnes d’avocats de variété Hass à destination des Émirats arabes unis (Dubaï) par bateau.
Selon Benson Shivachi, un spécialiste de la gestion des emballages interrogé par New Times, le tarif du fret maritime s’est élevé à 1,743 $ par kilogramme, soit 26 % de moins que celui du fret aérien qui atteignait 2,3 $.
D’après Jean-Marie Vianney Munyaneza, directeur de la division des services d’exportation du NAEB, ces résultats ont convaincu des opérateurs privés qui prévoient d’ailleurs de lancer d’ici octobre prochain, une deuxième expédition d’avocats par voie maritime.
Il faut cependant noter que si l’industrie horticole gagne en économie avec le fret maritime, elle perd en rapidité dans la livraison de ses produits. « L’essai a montré toutefois que l’expédition par voie maritime vers Dubaï prenait 22 jours, ce qui est nettement plus long que le temps de transport d’un jour que prend le fret aérien », nuance Benson Shivachi.
« Pour garantir la sécurité et la durée de conservation prolongée des produits frais exigés par les consommateurs, il est nécessaire de disposer de conteneurs spécialisés dotés d’une fonction d’atmosphère contrôlée, en plus du contrôle de la température », ajoute-t-il.
L’avocat est la principale source de revenus dans le segment des fruits avec des recettes de 4,5 millions $ générées en 2022, selon les données du NAEB.
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