Les contraintes économiques actuelles continuent d’affecter le redressement post-covid de l’industrie aérienne, notamment le segment fret, dont le niveau de progression paraît relativement timide au regard des prévisions annoncées au lendemain de la crise sanitaire.
En juin, la demande africaine de fret aérien (mesurée en tonnes-kilomètres) a chuté de 2,8% en glissement annuel, selon le récent rapport de l’Association du transport aérien international (IATA). Au cours des 6 premiers mois, les volumes de fret ont baissé de 4,4% par rapport à 2022.
Pour l’IATA, des facteurs tels que la baisse de la production manufacturière et des exportations mondiales ont influencé la demande dont la courbe a connu une régression quasi généralisée à l’échelle mondiale, avec un taux de recul atteignant 3,4 % en juin et 8,1% au premier semestre par rapport aux données de 2022.
« Le commerce transfrontalier mondial a diminué de 2,4 % d’une année à l’autre en mai, en raison du ralentissement de la demande et des conditions macroéconomiques difficiles. L’écart entre les taux de croissance annuels du fret aérien et le commerce mondial de marchandises s’est rétréci à -2,6 points de pourcentage en mai, ce qui représente l’écart le plus faible depuis janvier 2022 », a expliqué l’IATA dans le rapport.
Hormis les transporteurs latino-américains et ceux du Moyen-Orient qui ont enregistrés les seuls taux positifs du mois de juin, soient respectivement 7,3 et 0,5%, les tendances par régions ont été en général négatifs chez les autres compagnies aériennes. En Asie-Pacifique, en Amérique du Nord et en Europe, les volumes de marchandises transportées ont diminué respectivement de 3,6%, 6,5% et 2,8% comparés aux flux de juin 2022.
Il s’agit néanmoins de la plus faible contraction de la demande d’une année à l’autre depuis février 2022, d’après l’IATA qui prévoit un redressement intégral de ce segment d’activité à mesure que s’améliore l’économie mondiale. .
« Nous gardons espoir que les conditions commerciales difficiles pour le fret aérien s’atténueront à mesure que l’inflation diminuera dans les grandes économies. Ceci, à son tour, pourrait encourager les banques centrales à assouplir la masse monétaire, ce qui pourrait stimuler une plus grande activité économique », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
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