Au Ghana, l’heure est aux préparatifs pour la campagne 2023/2024. Après une précédente saison tumultueuse, les autorités veulent mettre les bouchées doubles pour réussir ce nouvel exercice dont le démarrage est imminent.
Au Ghana, le prix à la production pour la tonne de cacao devrait grimper de 63 % à 20 800 cédis (1 825 $) durant la campagne cacaoyère 2023/2024, selon des sources proches de l’industrie qui se sont confiées à Bloomberg. Ce prix qui marquerait un nouveau record dans l’histoire de la filière reste encore à confirmer par le gouvernement.
Il devrait permettre notamment de lutter contre la contrebande grâce à sa meilleure attractivité par rapport au tarif de la Côte d’Ivoire qui est prévu pour être en dessous des 1 600 $ la tonne, selon certains analystes. Dans le pays, la saison 2023/2024 devrait débuter ce vendredi 8 septembre, soit un mois plus tôt en raison des difficultés du Conseil ghanéen du cacao (Cocobod).
Le régulateur a indiqué que l’ex-Gold Coast ne serait pas en mesure d’honorer des contrats portant sur un volume total de 40 000 tonnes en raison d’une récolte de 650 000 tonnes enregistrée en 2022/2023, soit le niveau le plus faible depuis 13 ans en raison des dégâts du Swollen Shoot.
D’un autre côté, le Cocobod est engagé dans une course contre la montre afin de mobiliser un prêt syndiqué pour réaliser ses achats de cacao durant la nouvelle campagne dans un contexte économique marqué par le fardeau du service de la dette.
Plus globalement, la baisse de la production ghanéenne devrait s’ajouter aux tensions sur le marché mondial du cacao qui pourrait connaître un 3ème déficit consécutif en 2023/2024. Déjà pour l’actuelle campagne, l’Organisation internationale du cacao (ICCO) s’attend à un manque de 116 000 tonnes de fèves sur le marché.
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