L’avènement d'une monnaie unique ouest-africaine réduirait les coûts de transaction et faciliterait les échanges et les paiements entre les pays de la CEDEAO, à l’heure du déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le Ghana a appelé les États d’Afrique de l’Ouest à accélérer les efforts vers la création de l’Eco, une monnaie commune régionale, lors de la 50e réunion du Conseil de convergence des ministres et gouverneurs des Banques centrales des États membres de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO), qui s’est tenue du 5 au 15 septembre 2023, à Accra.
Dans un communiqué de la présidence, publié le 17 septembre, le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia a mis l’accent sur l’importance « d’une intégration monétaire ouest-africaine », dans un contexte où de nombreux blocs économiques se forment dans le monde, en réponse aux défis auxquels les économies mondiales sont actuellement confrontées.
« La récente fragmentation géoéconomique souligne le besoin urgent d’une intégration monétaire inclusive, d’où la nécessité d’un engagement politique plus fort. […] Nous devons donc redoubler d’efforts pour assurer la convergence et la stabilité macroéconomiques, qui sont les conditions nécessaires au décollage d’une union monétaire », a-t-il indiqué.
Pour rappel, le projet de création de la monnaie unique de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), initialement prévu pour se concrétiser en juillet 2020, peine à se mettre en place depuis plusieurs années.
Plusieurs défis entravent la mise en œuvre de la monnaie commune ouest-africaine, notamment l’incapacité des États membres à améliorer et à maintenir leurs performances en matière de critères de convergence. Ces critères qui seront adoptés par l’ensemble des 15 États membres de la communauté économique des États de l’Afrique de Ouest (CEDEAO) comprennent un déficit budgétaire inférieur à 3 %, un taux d’inflation de 10 % et un ratio dette/PIB inférieur à 70 %.
En juin 2021, les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de reporter la mise en place d’une monnaie commune sous-régionale, jusqu’en 2027, en conditionnant cette échéance au respect des critères de convergence pour tous les États membres.
Il faut noter qu’avec le déploiement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), l’adoption d’une monnaie unique réduira les coûts de transaction et facilitera les échanges et les paiements entre les pays de la CEDEAO.
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