Le renforcement des liens entre N’Djamena et Paris survient en pleines tensions politiques sur le plan national, mais aussi régional. Ces dernières semaines, des organisations de la société civile sont montées au créneau pour exiger une rupture des accords avec la France.
En visite de travail en France depuis le 16 octobre, sur invitation de son homologue français Emmanuel Macron, le dirigeant tchadien, le général Mahamat Idriss Deby Itno, a discuté du « renforcement et du renouvellement des perspectives de coopération bilatérale entre le Tchad et la France ».
C’est ce qu’a indiqué une note officielle de la présidence tchadienne, qui révèle que des entretiens à huis clos ont eu lieu, hier mercredi 18 octobre, entre les deux dirigeants.
Selon la présidence, le général Mahamat Idriss Déby a, au cours de cet entretien, sollicité « l’appui continu et cohérent de la France à l’approche de la fin de la période de transition ». Une demande qui devrait permettre aux autorités de la transition « de respecter l’ensemble des engagements », afin d’organiser le retour à un pouvoir civil en 2024.
Cette visite en France intervient alors que le processus de transition, lancé en octobre 2022, entame sa dernière ligne droite. Le Tchad se prépare à la tenue, en décembre prochain, d’un référendum constitutionnel controversé. Depuis l’annonce d’un tel projet, les tensions politiques se sont ravivées.
La démarche du régime militaire de N’Djamena auprès du Quai d’Orsay devrait susciter de vives critiques dans un contexte où trois des voisins sahéliens du Tchad ont officiellement rompu leurs relations diplomatiques avec Paris, et ordonné la fermeture des bases françaises sur leurs territoires.
Pour rappel, le Tchad abrite le commandement des opérations françaises au Sahel. Les troupes françaises qui ont entamé leur retrait du Niger, début octobre 2023, devront y marquer une escale avant leur départ définitif vers l’Hexagone.
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