Alors que le gouvernement rwandais poursuit ses efforts d’assainissement budgétaire, la consommation des ménages et l'investissement devraient être les principaux moteurs de la croissance à moyen terme.
Le Rwanda devrait enregistrer une croissance économique de 6,6 % en 2024 contre 6,2 % en 2023, ont estimé le ministre des Finances, Uzziel Ndagijimana, et le gouverneur de la Banque centrale, John Rwangombwa, dans une lettre adressée au Fonds monétaire international (FMI), fin novembre dernier.
Malgré cette accélération attendue de la croissance, le pays n’atteindra pas le rythme qu’il a connu en 2022, en l’occurrence 8,2 %, a-t-on précisé de même source. En février, le ministre des Finances avait prévu une croissance économique moyenne d’environ 7,5 % en 2024 et en 2025 avant de revoir ces chiffres à la baisse, en raison des retombées négatives escomptées d’une politique monétaire restrictive et des efforts d’assainissement budgétaire. “Nous prévoyons un ralentissement temporaire de la croissance économique par rapport aux précédentes prévisions, qui découlera notamment du resserrement nécessaire des politiques budgétaires et monétaires“, ont déclaré les deux autorités, dans la lettre rendue publique le lundi 18 décembre 2023. “Du côté de la demande, la consommation des ménages et l’investissement devraient être les principaux moteurs de la croissance à moyen terme, alors que la consolidation budgétaire se poursuit“, ont-ils ajouté.
Les deux responsables rwandais ont cependant estimé que certains facteurs exogènes pourraient toutefois assombrir les perspectives de croissance, citant notamment “une aggravation de la fragmentation géopolitique, une nouvelle flambée des prix l’énergie, des denrées alimentaires et des engrais ou encore un déclin plus marqué de la croissance des principaux partenaires commerciaux du pays“.
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