Le 4 mars 2024, sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest, un porte-hélicoptères amphibie (PHA) et une frégate de type La Fayette (FLF) ont procédé à la saisie de 894 kg de cocaïne au large de l’Afrique de l’Ouest, dans le golfe de Guinée.
L’office antistupéfiants (OFAST) avait sollicité l’intervention de la Marine nationale, à la lumière d’informations transmises par le Maritime Analysis and Operations Centre (Narcotics) (MAOC-N).
Appuyée par le vol d’un Falcon 50 de la Marine Nationale qui a permis d’identifier le bateau, l’équipe de visite du porte-hélicoptères amphibie déployé dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024 est intervenue en début d’après-midi, le lundi 4 mars 2024, sur un voilier d’une quinzaine de mètres.
Conduite dans le golfe de Guinée, au large des côtes africaines, l’opération a été initiée sur la base de l’article 110 de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (Montego Bay), et s’est conclue par la découverte de stupéfiants dans le cadre de la loi 94-589 du 15 juillet 1994 modifiée.
Au total, 894kg de cocaïne, d’ une valeur marchande en France estimée à près de 60 millions d’euros, ont été saisis à bord du voilier, puis transbordés sur le porte-hélicoptères amphibie pour y être détruits.
Le parquet de Brest compétent, directement impliqué dans l’appréciation du cadre juridique de l’opération, a statué en faveur de l’application des dispositions de la loi du 15 juillet 1994 modifiée susvisée.
« La parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants a permis d’obtenir ce résultat remarquable. Il illustre l’efficacité de l’action de l’Etat français en mer dans le cadre de la protection des frontières extérieures et de la lutte contre la criminalité organisée. La mission Jeanne d’Arc 2024 (JDA24) est un déploiement opérationnel de longue durée par lequel la France assure sa présence dans plusieurs zones d’intérêt des Amériques. Cette mission permet d’entretenir des partenariats stratégiques tout en offrant un cadre de formation concret, réaliste et de qualité aux officiers-élèves embarqués. « a indiqué le préfet maritime de l’Atlantique.
Par son déploiement, la force interarmées composant la JDA24 contribue à affirmer la souveraineté de la France dans ses territoires d’outre-mer. Amplificateur de coopérations militaires, le groupe Jeanne d’Arc permet de mener de nombreuses actions mobilisant les forces de présence et de souveraineté, et les pays partenaires des régions traversées dans des scénarios d’entrainement allant de la protection des populations face aux crises politiques et climatiques comme à la lutte contre les trafics illicites en mer.
« Le groupe amphibie et ses hélicoptères embarqués constituent enfin une capacité de réaction sous court préavis, permettant, si nécessaire, de contribuer à la protection des intérêts français et européens. « a ajouté le préfet.
Réagissez à cet article