Grâce à des investissements conséquents dans le secteur de l’énergie électrique, le Nigéria pourrait renforcer la croissance de son économie prévue pour s’établir autour de 3,76 % en 2024, selon les estimations de la Banque centrale.
Bolaji Tunji, le conseiller spécial pour la communication stratégique et les relations avec les médias auprès du ministère de l’Électricité du Nigéria, a annoncé, le 16 février, que l’Union européenne (UE) prévoit d’injecter 37 millions d’euros (39,8 millions $) dans le secteur nigérian de l’électricité.
Cette décision intervient dans la foulée d’une récente rencontre entre l’ambassadrice de l’UE au Nigéria, Samuela Isopi, et le ministre de l’Électricité, Adebayo Adelabu. Ce financement qui s’ajoute aux 200 millions d’euros (215,5 millions de dollars) injectés par l’organisation européenne dans le secteur depuis 2008, est destiné à soutenir le Nigéria face au défi que représente la faible production d’électricité du pays qui oscille autour de 4 000 MW. Ceci, malgré une capacité installée de 13 000 MW.
Une étude du Centre d’étude des économies africaines (CSEA), un institut de recherches, fondée par Ngozi Okonjo-lweala, l’actuelle patronne de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), montre que 46,09 % de la population nigériane n’est pas connectée au réseau national, ce qui représente environ 84 millions de personnes.
Ces chiffres sont quelque peu corroborés par des données de la Banque mondiale. Selon l’institution, 85 millions de Nigérians n’ont pas accès au réseau électrique. Ceci fait du Nigéria l’un des pays ayant le plus grand déficit d’accès à l’énergie au monde.
Une gouvernance transparente et la mise en œuvre efficace des projets restent essentielles pour réaliser le potentiel de transformation des investissements étrangers dans l’infrastructure électrique du Nigéria dans un contexte où le gouvernement nigérian a annoncé qu’il mettrait fin à la politique de subvention de l’électricité.
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