Pour ses premiers déplacements à l’étranger, le nouveau président sénégalais a privilégié des pays voisins, avec qui il entend « renforcer les relations de bon voisinage ».
Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a choisi de se rendre en Mauritanie et en Gambie pour ses premières visites à l’étranger. Jeudi 18 avril 2024, c’est à Nouakchott que « Langue de Barbarie », avion présidentiel du Sénégal, s’est posé en premier.
Entré en fonction il y a quelques semaines, M. Diomaye Faye a rendu visite à son homologue Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani, qui était présent lors de sa prestation de serment. D’après la présidence Sénégalaise, cette visite vise à renforcer les « excellentes » relations de bon voisinage, d’amitié, de brassage socio-culturel et de coopération qui existent entre les deux pays.
« Les deux chefs d’Etat ont échangé, dans une ambiance empreinte de cordialité, sur des secteurs prioritaires de la coopération multiforme tels que la défense et la sécurité, la pêche, l’énergie, l’eau, les transports, l’économie et le commerce. Ils ont convenu d’œuvrer ensemble de manière constante à la consolidation des liens privilégiés qui unissent les deux pays », précise le communiqué des autorités sénégalaises. Cette visite survient dans un contexte où le nouveau gouvernement a déclaré son intention de renégocier les accords de pêche conclus sous l’administration précédente.
En tant que partenaires de longue date dans le secteur de la pêche, Dakar et Nouakchott ont signé en 2023 un protocole d’accord autorisant l’attribution de 500 licences aux pêcheurs de St Louis pour capturer 50 000 tonnes de poissons pélagiques dans les eaux mauritaniennes, moyennant une compensation financière versée à l’Etat mauritanien.
Cependant, les autorités sénégalaises n’ont pas précisé si les accords avec la Mauritanie seraient touchés par les renégociations à venir. Outre la Mauritanie, le président sénégalais se rendra en Gambie, samedi 20 avril. Les détails de cette visite n’ont pas été dévoilés, mais celle-ci devrait s’inscrire dans la même logique que le précédent. Adama Barrow, qui est en plein deuxième mandat, faisait lui aussi partie des invités présents à la cérémonie d’investiture du 2 avril dernier. Pour rappel, le président Faye a été élu sur la promesse de mener des réformes d’ampleur pour changer la situation socioéconomique et politique de son pays.
Dans son discours d’ouverture, il avait réaffirmé aux partenaires « l’engagement et l’ouverture du Sénégal à des échanges respectueux de notre souveraineté, conformément aux aspirations de notre peuple dans un partenariat mutuellement gagnant ». « Au côté de mes pairs africains, je réaffirme l’engagement du Sénégal à renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration africaine », avait-il également précisé. Un message qui a sans doute été réaffirmé à Mohamed Ould Cheikh el-Ghazouani, qui est également l’actuel président de l’Union africaine.
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