Le président ivoirien était très attendu ce mardi 18 juin pour son discours devant le Parlement. Alors que les rumeurs allaient bon train concernant une éventuelle annonce sur l’élection de 2025, il a surpris tout le monde en ne faisant aucune déclaration à ce sujet.
En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara (photo) entretient le mystère quant à sa participation à la présidentielle de 2025. Ce mardi 18 juin 2024, devant le Parlement réuni en congrès et une classe politique suspendue à ses lèvres, le chef de l’Etat a livré un discours très attendu. Plutôt que de se prononcer sur les prochaines élections, il a préféré dresser le bilan de ses trois mandats et esquisser les défis à venir.
« La Côte d’Ivoire est la 9e économie d’Afrique, la 3e économie d’Afrique francophone derrière l’Algérie et le Maroc, et la deuxième économie d’Afrique de l’Ouest derrière le Nigeria », a-t-il fièrement rappelé, soulignant les progrès accomplis. Bien que son discours ait été salué par des applaudissements nourris, l’assistance en attendait visiblement davantage qu’un simple bilan.
Avec une pointe d’humour, Ouattara a tenté de désamorcer la déception palpable : « le protocole me dit que vous êtes un peu déçus. Ce sera pour la prochaine fois ».
A un peu plus d’un an de la présidentielle d’octobre 2025, les forces politiques ivoiriennes se préparent déjà. Laurent Gbagbo, ancien rival politique d’Alassane Ouattara, a été investi candidat du PPA-CI, malgré son inéligibilité en raison d’une condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO. D’autres candidats sérieux, tels que l’ex-banquier Tidjane Thiam, désormais à la tête du PDCI, et l’ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, affûtent également leurs armes.
Du côté du RHDP, les appels à un quatrième mandat pour Alassane Ouattara se multiplient. Cependant, la question de sa succession reste ouverte. Bien que des personnalités telles que le vice-président Tiémoko Meyliet, l’ancien Premier ministre Patrick Achi ou encore le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara soient régulièrement citées par les médias, le chef de l’Etat n’a pas encore désigné un potentiel successeur, au cas où il déciderait de ne pas se représenter en 2025.
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